de GAIN

 

 

ARMES:

" D'azur à trois bandes d'or ". La branche de Gain de Montaignac portait " écartelé aux 1 et 4 d'azur à trois bandes d'or (qui est Gain) et au 2 et 3 de sable au sautoir d'argent accompagné de 4 molettes d'éperon de même (qui est Montaignac) ".

 

 

 

 

 

SOURCES:

Archives du château de Lajudie en Saint-Martin-le-Vieux (Hte-V.), inventaire des actes du fonds LINARS, rédigé par Gilles de Blignières en 1996:

- Mémoire rédigé en février 1772 par Beaujon pour les honneurs de la cour, coté F 49.

- Actes et titres de famille (1408-1779), coté F.

- Répertoire des titres de Charles de Gain de Linars achevé le 10 octobre 1725, coté G, registre recouvert en parchemin de 24 x 36 cm, 141 folios.

- Titres de la seigneurie de Linars (1257-1772), coté 1, registre recouvert en parchemin de 377 pages, rédigé au XVIlle siècle, et quatre liasses regroupant les titres du marquisat de Linars.

Les renvois de notes concernant cette source sont simplement marqués : LINARS, suivi de la cote.

Bibliothèque Nationale de France (B.N.F.), cabinet des manuscrits

- Pièces Originales 1266 (de Gaing).

- Carrés d'Hozier 280 (de Gain).

- Nouveau d'Hozier 147 (de Gain).

- Chérin 88 (de Gain).

- Manuscrits latins: Dom Col 9194.

- Manuscrits latins Dom Estiennot 12.748, folios 46 et 47 (liste des abbés de Solignac).

- Manuscrits latins Gaignières 17.116 à 17.118 (extraits de titres originaux du Limousin).

- Manuscrits finançais: Dom Villevieille 31.925, folios 32 à 35 (de Gain).

- Manuscrits français 5448 (maintenues de noblesse en Limousin de 1599).

- Manuscrits français 32.528 (registre d'hommages de la vicomté de Limoges).

Registres paroissiaux et d'état-civil de :

- Chamberet, Feyt, Le Lonzac, Rosiers-d'Égletons, Saint-Hippolyte, Sarran, Turenne (Corrèze).

- Saint-Jean-de-la-Cour-d'Aubusson (Creuse), obligeante communication de Monsieur Jacques-Martial Aubert.

- Linards (Hte-V.).

- Aurillac, Laroquebrou, Nieudan (Cantal).

- Croisy-sur-Eure (Eure).

- Antogny, Chinon (St-Mexme), Jaulnay, Marigny-Man-nande, Nancré, Razines, Richelieu, Rilly-sur-Vienne, Rivarennes (Indre-et-Loire).

 

- Antran, Mirebeau, Mondion, Oyré, Remeneuil, Saint-Christophe, Saint-Gervais-les-Trois-Clochers (Vienne).

- Versailles (Yvelines).

Archives Départementales de la Haute-Vienne (A.D. Hte-V.)

- G9 "O Domina", cartulaire de l'évêché de Limoges, rédigé vers l3lO par le prieur de Bonnac.

- G 11 " Tuae Hodie ", cartulaire de l'évêché de Limoges, rédigé en 1427.

- série D, ancien collège de Limoges.

Archives Départementales de la Corrèze

- fonds Clément-Simon (dossier mélangé avec celui de la famille de Gains, de Treignac).

Archives Départementales du Cantal:

- 116 F 11 à 20 ; 135 F 5 (titres de Cebié et de Gain) ; 118 F 450 ; 257 F (notes de L. Jalencques) ; 547 F 3.

- fonds Delmas.

Service Historique de l'Armée de Terre (S.H.A.T.) : dossiers personnels obligeamment communiqués par Monsieur le baron de Seréville.

Abbé Joseph Nadaud:

- " Nobiliaire du diocèse et de la généralité de Limoges ", Limoges, 1878-1882, tome 2, pages 196 et 251 à 256.

- " Pouillé historique du diocèse de Limoges ", publié par l'abbé A. Lecler, B.S.A.H.L. tome 53 (1908).

Bulletin de la Société Archéologique et Historique du Limousin (B.S.A.H.L.), 123 tomes, Limoges 18461995 :

- tome 69 (1920) cartulaire de St-Etienne de Limoges, publié par Jacques de Font-Réaulx.

- tome 48 (1899) cartulaire des prieurés d'Aureil et de l'Artige, publié par Gérard de Senneville.

Simon des Coustures : " Nobiliaire de la généralité de Limoges ", Limoges 190 1, numéro 94, page 126.

Beauchet-Filleau : " Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou ", Poitiers 1891-1905, tome 3, pages 664 à 669.

Gustave Chaix d'Est-Ange : " Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIX' siècle ", Evreux 1927, tome 20, page 42.

Abbé Louis Dantin : " François de Gain-Montaignac, évêque de Tarbes, et son diocèse pendant la Révolution ", Tarbes 1908.

Baron Henry de Woëlmont de Brumagne, "Notices généalogiques ", Paris 1898- 1935, tome 2, page 325 à 328, et tome 9 (additions), page 280 (très nombreuses confusions et inexactitudes).

La Chenaye-Desbois : " Dictionnaire de la Noblesse ", édition de 1866, tome 8, page 780 à 787.

J.F.A. Lachau et A. Lachau-Durand : " Essai généalogique sur quelques familles de Meymac ", inédit, juin 1994, page 107.

Ambroise Tardieu : " Histoire généalogique de la maison de Bosredon ", Clermont-Ferrand, 1864, pages 295 à 298.

François Bluche : " Les pages de la grande écurie ", Paris 1966, les Cahiers Nobles.

Comte Albert de Remacle : " Dictionnaire généalogique des familles d'Auvergne ", Moulins 1995, tome 2 page 566, courte généalogie, partiellement fausse, dans la filiation Montagnac.

 

obligeantes communications de Mesdames Jean-Pierre Deguin et F. Dumond, et de Messieurs Jacques-Martial Aubert, Jean-François Class, Patrick Esclafer de la Rode, Denis Grando et Edouard Prévost-Marcilhacy.

Les sources secondaires sont rapportées en note.

Jean-Nicolas Beaujon, généalogiste des Ordres du roi de 1758 à 1772, prédécesseur de Bernard Chérin, commence ainsi son mémoire sur cette famille: " La maison de Gain est l'une des plus anciennes du Limousin, son origine remonte jusqu'à l'époque où les surnoms sont demeurés héréditaires dans les familles ; dès le onzième siècle elle parait décorée du titre de chevalier, dont tous ses sujets ont été revêtus tant que ce titre a été le prix des services ... "

La maison de Gain est en effet l'une des plus considérables de la noblesse du Limousin où elle a possédé des biens importants et contracté des alliances brillantes. Elle tire son nom du mas de Gain, situé sur les bords de la Vienne, à deux kilomètres en aval de la cité médiévale de Limoges, dans la paroisse d'Isle. Celle-ci est aujourd'hui pratiquement absorbée par l'agglomération limougeaude, Gain étant au pied de l'actuel CHU de Limoges.

Les textes les plus anciens la nomment indifféremment, Gaan, Gahain, Gaanh, Gahanh, Guahanh ... puis une toute relative homogénéité se dégage aux XV° et XV° siècles sur la forme Gaing. L'orthographe moderne est Gain et c'est celle que nous avons adoptée pour l'ensemble de la généalogie.

De toute évidence les Gain étaient des familiers de l'évêque de Limoges ; dès le milieu du XI' siècle, ils lui rendent hommage, à cause des fiefs qu'ils tiennent de lui : Gain, en Isle, Coubras, en Panazol, Bachellerie, en Saint-Jouvent et la Mothe, en Peyrilhac relèvent soit de la châtellenie ecclésiastique d'Isle, soit de celle de Nieul.

Ils possédaient dès 1245 un hôtel dans Limoges même : deux actes, le premier du 29 août de cette année, le second du 31 août 1408, permettent de le situer à l'emplacement de l'actuel hôtel Maledent de Meilhac (1).

En 1354 Jean de Gain hérita de la terre de Linars (actuellement Linards, Hte-V.), léguée par son oncle Gouffier de Lastours. Tandis que son fils ainé conservait Gain en Isle, son fils puîné obtint Linars, quoique cette terre fut visiblement plus importante que celle de Gain. Ses descendants y restèrent pendant plus de quatre cent ans, passant ainsi de l'entourage de l'évêque à celui du vicomte de Limoges. Au XVI° siècle, Foucaud de Gain de Linars rejoignit le protestantisme prêché par la vicomtesse Jeanne d'Albret, comme plusieurs hauts lignages de la province ; cependant son fils Élie revint à l'Église catholique.

La branche de Gain s'éteignit au cours du XVI° siècle ; celle de Linars donna trois principales branches : l'aînée éteinte en 1931, celle de Montaignac éteinte en 1851 et celle d'Availles, passée en Poitou vers 1500. Cette dernière qui connut de graves difficultés financières au début du XIX° siècle s'est divisée en plusieurs rameaux, dont certains subsistent encore, sous les noms de Degain et Deguin.

Le nom de Deguin est assez répandu en France : en 1998, nous avons recensé sur le Minitel 165 Deguin. Certains d'entre eux sont originaires de Bourgogne, principalement dans la région de Voudenay (Côte-d'Or), et d'autres de Bordeaux (Gironde). Des Degain, actuellement représentés à Paris, proviennent de Sommant (Saône-et-Loire). Aucune de ces familles ne semble être issue de celle dont nous donnons la généalogie.

De même, on ne doit pas confondre cette grande maison avec la famille Degains ou de Gains et même de Gain, issue de l'ancienne bourgeoisie de Treignac (Corrèze), anoblie par une charge de trésorier de France au XVIII° siècle, et qui contracta des alliances distinguées à cette époque.

Il existait aussi à Saint-Etienne-Vallée-Française (Lozère) une famille Guin puis de Guin et parfois de Gain de la Roche qui prouva sa noblesse devant Lamoignon, intendant du Languedoc, en 1698 sur preuves de 1560 ; elle donna au XVIII° siècle des officiers dont on trouve quelques dossiers au Service Historique de l'Armée de Terre sous le nom de Gain. Le vicomte de Lescure en a donné une courte filiation dans son "Armorial du Gévaudan " (pages 520 et 521 Guin). C'est probablement à cette famille qu'appartenait A. de Gain, qui publia à Carcassonne en 1911 " La Révolution dans l'Aude, l'émeute de Carcassonne du 17 août 1792 ".

(1) cf § 1, degrés 1 (note 19) et 7 (note 56).

PERSONNAGES ISOLÉS ET DEGRÉS PRIMITIFS

- Gui de GAIN fut témoin d'une charte de l'église cathédrale St-Etienne de L imoges en 1056 (2). Est-ce lui qui, avec ses frères, céda à la fin du siècle un manse à la même église (3) ?

- Vers 1120, Aymeri de GAIN, chevalier, devait 10 sols de rente sur tous ses biens à l'abbaye de la Règle de Limoges, dont 5 sols pour l'anniversaire de dame Samargenie (4). Est-ce lui qui, vers 1150, fut témoin d'une donation faite au prieuré d'Aureil par Guy et Pierre Jourdain, frères (5) ?

- Vers 1198, Gérald de GAIN, chevalier, assigna un sol de rente sur le mas de Pouzol (en Le Vigen, Hte-V.) à l'abbaye de la Règle pour l'anniversaire de dame Amabilie, abbesse de ladite abbaye, morte en 1198 (6).

- Adémar de GAIN, chevalier de la paroisse d' Isle (Hte-V.). Peut-être fils du précédent ; il aurait pris part à la croisade de 1248, ses armes figurent dans la salle des croisades du musée de Versailles.

Le 19 mars 1253, pour le prix de 60 livres, il mit en gage à l'évêque de Limoges la prévôté d'Isle et ses revenus, dont un muid de seigle que lui doit Aymeri de Gain, damoiseau (11). Le 26 juin 1253, pour une somme identique de 60 livres, il mit en gage au même évêque toute la dîme qu'il percevait à Isle, avec une rente de 2 setiers seigle sur des vignes de la même paroisse (12).

Le 24 février 1258, il fit hommage audit évêque de tous les biens qu'il possédait dans les paroisses d'Isle et de Panazol (Hte-V.), avec le mas de Coubras (en Panazol) et toutes ses dépendances (13).

A une date proche, avec Amicie sa femme, il lui remit également en gage pour le prix de 15 livres la moitié des dîmes de laine et de volaille d'Isle, avec une rente de 2 livres de cire, 100 oeufs et 18 deniers, levée sur la même paroisse. Le 26 mars 1258, il abandonna à l'évêque les dîmes et la prévôté d'Isle auparavant remises en gage, celui-ci s'étant plaint qu'elles avaient été aliénées sans sa permission. Le même jour, il remit à Philippe du Moulin, damoiseau, 60 sols de rente sur une vigne d'Isle, proche de sa demeure, à raison de la dot de sa fille Marguerite. Le 19 avril 1263 la cession des dîmes d'Isle à l'évêque fut définitivement ratifiée, et le 25 février 1267 Adémar, malade, en donna quittance définitive à l'évêque pour 99 livres (14). Il mourut probablement peu après, car il n'est plus mentionné ensuite dans les deux cartulaires de l'évêché.

Il épousa vers 1220, Amicie de CHAMBORANT, qui serait fille d'Ainard de Chamborant, chevalier, seigneur de Chamborant (Creuse). En 1240, ils firent ensemble donation à l'abbaye de Bénévent (Creuse) de plusieurs sonunes, pour le repos de leurs âmes et de celles de leurs parents (1 5).

(2) Cartulaire de St-Etienne de Limoges, page 57.

(3) même source, page 146.

(4) Dom Villevieille, 31.925, Gain. Au Xllle siècle, le nécrologe de la confrérie de la Courtine, dépendant de St-Martial, porte au 12 mai " Na Saramagana, la mair A. Gahain " (B.S.A.H.L, tome 43, 1894, page 298).

(5) Cartulaire d'Aureil, page 67.

(6) Dom Villevieille, 31.925, Gain.

(7) Cartulaire d'Aureil, page 239.

(8) même source, page 241.

(9) même source, page 133.

( 0) Dom Villevieille 31.925, Gain.

(11) A.D. Hte-V., G 9 " 0 Domina ", folio 2 recto.

(12) même source, folio 1 verso et G 1 1 " Tuae Hodie ", folio 6.

(13) A.D. Hte-V., G 9 " 0 Domina ", folio 34.

(14) même source, folio 35 recto et G 1 1 " Tuae Hodie ", folio 6 recto.

  1. Chérin 88 - Gaignières 17.116, Bénévent.

 

Enfants

a) Guy de GAIN, chanoine de Bénévent et recteur (curé) d'Arrènes (Creuse). Le 23 septembre 1266, il donna quittance à l'évêque de Limoges, pour la dot de sa soeur Hélide, de 57 livres provenant du prix de la vente des dîmes d'Isle faite par Adémar de Gain, chevalier, leur père (16).

b) Marguerite de GAIN, citée avec son père le 26 mars 1258. Elle épousa Philippe du MOULIN, damoiseau.

c) Hélide de GAIN, citée avec son frère le 23 septembre 1266. Elle épousa Hélie du BREUIL, damoiseau, qui, peu après cette date, donna quittance de sa dot à Guy de Gain, chanoine de Bénévent (17).

 

 

 

§ 1 : Branche des seigneurs de GAIN

1° Degré

Aymeri de GAIN, chevalier, seigneur de GAIN (en Isle, Hte-V.) Le 4 des ides de mars 1233, il passa un accord avec le prieur de Grandmont. Sans doute est-ce lui " Aymeri de Gain, qui doit payer l'obit " d'Aymeri de Gain, père de feu Guy de Gain, " procuntoris " de Limoges, en date du 16 mars (18). " La maison d'Aymeri de Gain, noble chevalier, située au chemin et carrefour du Beauvoir " (l'actuelle rue de l'Ancienne Comédie), est mentionnée dans un arbitrage rendu le 29 août 1245 entre le vicomte de Limoges et l'abbé de St Martial, au sujet de l'étendue de leurs justices respectives dans l'enceinte du château de Limoges (19).

Il épousa vers 1220 Garine, rappelée comme décédée dans le testament de son fils Aymeri le 8 des ides de mars 1272.

Enfants :

2-1) Aymeri de Gain, qui suit.

2-2) Guy de Gain, chanoine de Limoges, mentionné avec son frère Aymeri vers 1270.

 

2°Degré

Aymeri de GAIN, chevalier, seigneur de GAIN. Le 19 mars 1253, il est qualifié damoiseau, débiteur d'un muid de seigle envers Adémar de Gain, qui pourrait être son oncle, lorsque ce dernier engagea à l'êveque de Limoges la prévôté d'Isle. Vers 1270 le même évêque s'engagea à donner à Guy de Gain, chanoine de Limoges, à Aymeri de Gain, chevalier, son frère, et à G. (sans doute Guy), fils dudit Aymeri, 50 livres pour l'abandon de la chambrerie qu'ils avaient dans la curie de Limoges (20).

Il testa devant P. de Perron, clerc juré en la cour de Limoges, le 8 des ides de mars 1272, testament scellé le 4ème des calendes de novembre 1280 (21). Il y effectue des legs pieux à l'église St-Michel, aux chanoines de St-Etienne de Limoges (cathédrale), de St-Martial et de St-Martin, ainsi qu'aux frères prêcheurs et mineurs du Mont-Carmel ; Il y cite sa mère, feue dame Garine, sa femme Aylis et ses enfants, et demande à être inhumé dans l'église des frères prêcheurs de Limoges " auprès du corps de frère Foucaud Frachet ". Il lègue 20 livres aux hommes de dessous Terrasson (Dordogne), 20 livres

(16) A.D. Hte-V., G 1 1 " Tuae Hodie ", folio 5 verso.

(17) Date non mentionnée. A.D. Hte-V. " 0 Domina " G 9, folio 3 8 verso.

(18) P.O. 1266. La date du 2° acte, rédigé vers 1230/1240, n'est pas mentionnée.

(19) Bonaventure de Saint-Amable " Histoire de St Martial ", tome 3, page 561 et suivantes, et " Archives historiques du Limousin ", tome 7, page 140.

(20) A.D. Hte-V., G 9 " 0 Domina ", folio 35 verso.

  1. Chérin 88 - LINARS, G, folio 92 recto.

 

à ceux d'Hautefort (Dordogne) et 10 livres à ceux de Châlus-Chabrol (Hte-V.) " pour les dédommager de la perte qu'avaient pu faire ceux qui existaient lors de l'infraction commise par feu Guy, vicomte de Limoges, dans ces paroisses " (sans doute avait-il lui-même participé auprès du vicomte à ces " infractions " et en éprouvait-il quelque remord).

Il épousa vers 1245, Aylis, à qui il lègua en 1272 la jouissance et l'administration de ses biens. Le mercredi, fête de la décollation de St Jean-Baptiste 1284 (Quittanis notaire), elle transigea avec les frères Brunot ; ceux-ci s'obligèrent à faire bâtir à leurs frais, pendant quatre ans, 4 moulins sis à Gain, moyennant un cens de 4 setiers seigle, et la fondalité d'une obole d'or d'acapt (22).

Enfants :

3-1) Guy de Gain. Héritier universel de son père en 1272, il dût mourir peu après.

3-2) Géraud de Gain, religieux de St-Augustin dès 1272, il reçut 20 livres de rente viagère et 40 livres " pendant ses études ".

3-3) Foucaud de Gain, légataire de 30 livres de rente viagère en 1272.

3-4) Aymeri de Gain, qui suit.

3-5) Jean de Gain, légataire de 20 livres de rente en 1272, son père voulait qu'il devint clerc ainsi que ses frères Foucaud et Aymeri et " qu'ils aient leur logement dans la maison où ils résideraient ". Jean devint par la suite recteur (curé) de Jumilhac (Dordogne), et fut nonnné l'un de ses exécuteurs testamentaires par son frère Aymeri le 19 novembre 1318.

3-6) Garine de Gain, légataire de sa dot en 1272, elle était alors déjà mariée à Aymar HÉLIE, damoiseau.

3-7) Hélide de Gain, religieuse dès 1272, elle reçut 50 livres de rente.

3-8) Alpifide de Gain.

3-9) Eysseline de Gain.

3-10) Marguerite de Gain. Non mariées en 1272, ces trois filles reçurent chacune 10 livres de rente viagère et 100 livres dans le cas où elles se marieraient, ou 10 livres et 50 sols de rente dans le cas où elles deviendraient religieuses.

 

 

3° Degré

Aymeri de GAIN, chevalier, seigneur de GAIN. Il fut légataire de 20 livres de rente viagère en 1272, son père désirant qu'il devint clerc, ou 100 deniers seulement de rente s'il se faisait moine. Cette éventualité n'advint pas et il succéda à son père, ou à son frère Guy, dans la seigneurie de Gain. Le 7 des calendes d'août (26 juillet) 1291, il vendit à l'évêque de Limoges la rente de 50 sols qu'il levait chaque année sur l'évêché aux synodes de Pentecôte et de Ste-Luce ; il apposa sur cette vente son sceau omé d'un écu droit à trois bandes, légendé " Gaham : militis " (23). Le jour des nones d'avril

 

22) A.D. Hte-V., D 96. Il s'agit des moulins de Villebois en Isle.

(23) A.D. Hte-V., G 9 " 0 Domina ", folio 2 recto - Ph. de Bosredon, " Notes pour servir à la sigillographie du département de la Haute-Vienne ", Limoges 1892, page 52. Le dessin du sceau est donné dans Gaignières 17.117, folio 18.

 

1296 (Léonard Salacien, clerc juré sous le scel de Limoges), il acquit moyennant 30 sols, de Jean et Pierre Borgnault, une rente d'un setier seigle sur la borderie du Mas Solomanh (24).

Il testa à Périgueux (Dordogne), le dimanche après l'octave de St-Martin d'hiver (19 novembre) 1318 devant Arnaud Dehol, clerc, nommant tous ses enfants et voulant être inhumé dans l'église d'Isle (Hte-V.), dans la chapelle qu'il y fit bâtir, et lèguant au vicaire de cette chapelle 100 sols de rente " pour venir prier tous les jours au salut de son âme et de celle de ses parents ", il nommait exécuteurs testamentaires Pierre, Sigismond, Hélie et Gaufred Laporte, chevaliers, tous frères (sans doute de la famille des Laporte, coseigneurs de Jumilhac) et Jean de Gain, recteur de Jumilhac, son frère (25).

D'une alliance inconnue, contractée vers 1270, il fut père de :

Enfants :

4-1) Guy de Gain, qui fut émancipé et reçut 200 sols de rente. Il mourut avant 1318 " sans hoirs mâles ". Il se maria vers 1300 et fut père de :

5-1) Galiane de Gain, légataire de 30 livres de rente " pour sa dot " en 1318.

4-2) Aymeri de Gain, qui suit.

4-3) Guillaume de Gain. Légataire de 200 sols de rente en 1318. Il fut substitué à son frère ainé Aymeri comme héritier universel.

4-4) Jean de Gain. Chanoine de St-Martial dès 1318, il fut légataire de 100 sols de rente.

4-5) Denise de Gain. Religieuse à l'abbaye de la Règle de Limoges dès 1318, elle reçut 100 sols de rente.

4-6) Eysseline de Gain, légataire de 20 sols de rente en 1318.

 

 

4°Degré

Aymeri de GAIN, chevalier, seigneur de GAIN et de Bachellerie (en Saint-Jouvent, Hte-V.). Héritier universel de son père dans son testament du 19 novembre 1318, il fut présent au mariage de son fils, le 30 juin 1326. Le vendredi jour de St Suplaire 1328 (26) " étant à genoux, les mains jointes, ayant par grâce sa robe, sa couverture de tête et sa capuce à cause de son infirinité, il rendit à Roger, seigneur évêque de Limoges, hommage et serment de fidélité pour tout ce qu'il tenait de son évêché, dont il promit de remettre le dénombrement dans quarante jours " (27). Ce dénombrement fut fourni le vendredi après la pentecôte 1329 (Johannes de Thias, notaire), dans lequel il reconnut tenir de l'évêque : le mas de Gain et tout ce qui est dans le bourg d'Isle, les mas de Marlhac et des Farges (en Panazol, Hte-V.), ceux des Farges, de Rivière, de Pressaguet et de Moncocu, ainsi que le bois du Boisson (le tout en Peyrilhac, Hte-V.), le mas de Bachellerie (en Saint Jouvent, Hte-V.) et celui du Buchier d'Oyraco (en Nantiat, Hte-V.) (28). Le jeudi après Noël 1329 (Martial Cheyro, notaire sous le scel de Limoges), avec ses fils Aymeri et Guillaume, il accensa son moulin sur la Vienne, proche de celui de Grandmont, avec " sa maison de pierre et le bois tenant à l'écluse dudit moulin " à Jean de Gloyselvo et à sa femme Agnès, moyennant 30 sols de redevance annuelle et 7 septiers seigle (29).

(24) Chérin 88 - Dom Villevieille 31.925, Gain - Dom Col 9194, folio 698.

(25) LINARS, G, folio 92 recto.

(26) Peut-être St Simplicius, fêté le 29 juillet.

(27) A.D. Hte-V., G 1, Isle, page 66.

(28) A.D. Hte-V., G 1, pages 32, 38, 66, 112, 143, 159 et 205.

(29) Chérin 88 - Dom Villevieille 31.925, Gain - Dom Col 9194, folio 699.

 

I1 décéda sans doute avant 1339, en tout état de cause avant le lundi après la St Martin 1341, date d'une transaction passée entre Guy du Breuil, son gendre, et Gouffier de Lastours, tuteur de Jean, son petit-fils (30).

Le nom de son épouse n'est pas connu, mais il se maria vers 1300 et fut père de

Enfants :

5-1) Aymeri de Gain, qui suit.

5-2) Guillaume de Gain. Vivant en 1329, il mourut avant 1341.

5-3) Eysseline de Gain. Elle épousa 1°) avant 1329, Gouffier du VLGEN (alias de Vigenos), chevalier. Elle était déjà veuve lorsque le mardi de la semaine de la passion 1329, son père obtint en son nom une sentence du sénéchal de Limoges contre Seguin du Vigen, damoiseau, fils dudit Gouffier (sans doute d'un premier lit). Eysseline lui réclamait 60 sols pour les arrérages d'une rente de 30 livres que feu Gouffier lui avait léguée pour son douaire, qu'elle entendait prélever sur les biens dudit Gouffier, ce que Séguin contestait. Elle épousa 2°) vers 1335, Guy du BREUIL, damoiseau, fils de Foulques du Breuil, chevalier. Le lundi après la St Martin d'hiver 1341 (Hélie de Vodio, clerc notaire sous le scel de Limoges), il transigea avec Gouffier de Lastours, tuteur de Jean de Gain, son neveu, fils de feu Aymeri, frère d'Eysseline, au sujet de 30 livres de rente assignés en dot à Eysseline lors de son premier contrat de mariage avec Gouffier du Vigen, et de 20 livres d'arrérages et 20 livres de rente revenant à Eysseline sur les successions de son frère Guillaume et de ses soeurs (31).

5-4) plusieurs filles mortes avant 1341.

 

 

5°Degré

Aymeri de GAIN, chevalier, seigneur de GAIN et de Bachellerie. Cité avec son père et son frère Guillaume le jeudi après Noël 1329. Il était encore damoiseau lorsque le samedi après la fête de Ste Marie-Madeleine 1331 (Martial Cheyro, notaire sous le scel de Limoges), il donna quittance à Géraud de Ango de 100 setiers seigle, 300 setiers avoine, 70 setiers froment et 60 poules représentant" ce qu'il avait perçu pour ledit Aymeri dans la ville de Limoges, et dans les terres de Marlhac et des Farges ". Le 31 octobre 1339, il reçut une lettre du roi Philippe VI adressée au lieutenant du sénéchal de Poitou et de Limousin, par laquelle le roi " le remit de toutes les peines et amendes qu'il avait encourues, en considération des bons services qu'il avait rendus aux présentes guerres contre les anglais, et à son grand contentement " (32). Le jeudi après la décollation de St Jean 1339, il reconnut tenir de l'évêque les mêmes biens que ceux que son père avait dénombrés le vendredi après la Pentecôte 1329 (33). Il mourut avant le lundi après la St Martin d'hiver 1341.

Il épousa par contrat passé en la maison de Guy de Lastours, chantre de la cathédrale de Limoges, devant Jacques Banier, notaire juré sous le scel de la cour de Limoges le samedi avant la fête de St Martial (30 juin) 1326, Jeanne de LASTOURS, dotée de 50 livres de rente, fille de Gouffier de Lastours, chevalier, coseigneur de Lastours (Hte-V.), seigneur de Linars (Hte-V.) et autres lieux, et d.'Eustache Chavina (34). Elle était petite-fille de Ranulphe de Lastours, chevalier, coseigneur de Lastours, et de N... de Châteauneuf, et petite-nièce de Pierre de Châteauneuf, archidiacre de la

(30) Chérin 88.

(31) Chérin 88.

(32) Chérin 88 _ Dom Villevieille 3 1 .925, Gain.

(33) A.D. Hte-V., G 1, pages 32, 38, 66, 112, 143, 159 et 205.

(34) Chérin 88 - Dom Villevieille 31.970, Lastours.

 

cathédrale de Limoges, qui testa le mardi après l'octave de la fête de St-Michel 1299, laissant toute sa terre de Linars à son neveu Gouffier de Lastours (35).

Enfant:

6-1) Jean de Gain, qui suit.

 

6° Degré

Jean de GAIN, chevalier, seigneur de GAIN, Linars (36), Bachellerie et autres lieux. Il était mineur et sous la tutelle de Gouffier de Lastours son oncle, lorsque le lundi, après la St-Martin d'hiver 1341, il transigea avec Guy du Breuil, mari de sa tante Aysseline. Le lundi après l'octave de la même année (Pierre Raymondi, notaire), dit " noble Jean de Ganh, damoiseau, fils de feu noble Aymeri ", il reconnut tenir de l'évêque de Limoges le mas de Gain, avec ses cens, rentes, dîmes, " à l'exception du pré qui fut nommé Brunet, et des bois et prés qui sont au delà de la Vienne "; ce dénombrement comprend également le mas de Bachellerie et les biens de Panazol et Peyrilhac (37). En 1347/1348 et en 1351/1352, avec Jeanne, sa femme, il vendit diverses rentes à Jean des Moulins, damoiseau de Saint-Léonard (Hte-V.) (38). Le 31 mars 1353, il vendit à Ranulphe Hélie de Pompadour, chanoine de Limoges, son mas de Marlhac en Panazol, l'étang et le moulin de Peyrat, moyennant 3 00 deniers d'or; le même jour, il lui assigna une rente de 10 setiers seigle sur le mas de Pouzol au Vigen (Hte-V.) (39). Le mardi après la fête de St Hilaire 1353, en présence d'Hugues Tizon, chevalier, il conclut un marché avec Naud Morandi pour lui fabriquer, moyennnant 7 deniers d'or sur lesquels il avait déjà payé 2 deniers d'or, " une armure complète, garnie de ses boucles et ceinturon " (40).

Il est nommé dans le testament de Gouffier de Lastours, chevalier, seigneur de Lastours et de Linars, son oncle, le vendredi après l'Annonciation de la Vierge 1354 ; celui-ci lui légua sa terre de Linars et sa dîme de Nexon (Hte-V.), après la mort d'Isabeau de la Porte, sa fenune ; Gouffier mourut le 3 juillet 1354, et ses héritiers se partagèrent sa succession, après quelques contestations, le 16 septembre de la même année (41).

Le 6 mai 1357 (Boyol, notaire) il vendit à Nicolas et Guillaume Salleys, frères, et à leurs parsonniers, la dîme qu'ils lui devaient sur leur vigne sise au territoire du mas de Gain, plus une rente qu'ils lui devaient sur leur pré au rivage de Vienne, pour un prix de 60 livres (42). Le lundi après la décollation de St Jean-Baptiste de la même année (Pierre de Peyrat, clerc garde-scel), il acquit de Guy Galengaud, damoiseau de Linars, deux rentes sises sur cette paroisse, dans sa propre mouvance, pour 30 livres (43). Le 3 mars 1358 (Borsandi notaire), Hugues du Mont, prévôt (curé) de Peyrilhac (Hte-V.) reconnut lui devoir 8 setiers seigle et demi. Le 31 août 1360 devant le même notaire, en présence de Gauthier de Lajaumont, damoiseau de Linars, il reconnut devoir au prieur de Noblat (en Saint-Léonard, Hte-V.), une rente annuelle de 50 setiers seigle, 6 setiers froment et 2 setiers avoine sur sa terre de Linars, cette rente avait été donnée audit prieuré par feu Gouffier de Lastours. La veille de la Pentecôte 1361, toujours devant Borsandi notaire, il vendit moyennant 50 livres, des redevances qu'il possédait sur des héritages sis en la châtellenie de Pierre-Buffière (Hte-V.) (44). Le 21 avril 1366, devant P. Textor clerc notaire de Linars, Pierre de Plantadis, cordonnier de cette paroisse, reconnut être son homme taillable, comme ses ancêtres, et lui devoir 30 sols de taille pour son mas de Plantadis

(35) LINARS, E 1.

(36) Aujourd'hui Linards (Hte-V). Pour des raisons d'homogénéité, et atm de respecter l'orthographe utilisée par la famille, nous avons uniformément adopté pour cette généalogie la forme ancienne de " Linars ", et non pas celle moderne de " Linards ".

(37) A.D. Hte-V., G 1, pages 32, 38, 66, 112, 143, 159 et 205.

(38) B.N.F., Nouvelles Acquisitions Latines n' 2575, Inventaire de la famille des Moulins, folios 11 et 12.

(39) Dom Villevieille 31.925, Gain - Dom Col 9194, folio 70 1.

(40) Dom Villevieille 31.925, Gain.

(41) Dom Villevieille 31.970, Lastours - Dom Col 9194 - manuscrit Duchesne 57.

(42) A.D. Hte-V., G 1, Isle, page 69.

(43) LINARS, I 16.

(44) Dom Villevieille 31.925, Gain.

 

Le 9 juin de la même année, il fit donation à Martin Gay, de Saint-Léonard (Hte-V.), des dîmes qu'il possédait sur la paroisse de Saint-Gerinain-les-Belles (Hte-V.), se réservant néanmoins l'acapt qui consistait en une obole d'or (46). Il testa devant Georgin, notaire, le 27 août 1374 (47) et mourut entre le 6 octobre 1378 et le 2 novembre suivant, date d'une quittance donnée à son fils Pierre, dans laquelle il est dit décédé.

Il épousa: l°) vers 1346, Jeanne N... En constatant que son fils Pierre semble être le premier Gain à rendre hommage pour la Mothe en Peyrilhac (Hte-V.), on peut envisager qu'elle fût issue de la famille de la MOTHE, qui rendait auparavant hommage de ce fief (48).

Il épousa: 2°) vers 1370, Isabelle d'AIXE, issue d'une famille de damoiseaux - mal connue - de la région d'Aixe-sur-Vienne (Hte-V.). Elle était déjà remariée avec Martial Biza, bourgeois du château de Limoges, lorsque le 22 août 1384 (Aymeric Raymondi, notaire à Limoges), elle transigea avec Pierre de Gain, fils du premier lit de Jean qui lui avait fait divers legs au cas où elle accoucherait d'une fille posthume, à laquelle il avait donné 30 livres de rente, 400 sols et une robe nuptiale. Cette posthume, prénommée Marie, étant décédée entre temps, Isabelle, en qualité d'héritière de celle-ci, réclamait à Pierre ces différents legs ; Pierre déclara qu'il n'y était pas obligé, étant héritier universel de son père " à égale partie " avec son demi-frère Aymeri, fils de ladite Isabelle ; deux arbitres furent nommés : Guy Aymeric et Géraud des Ages, damoiseaux (49).

Enfants :

7-1) 1° lit: Pierre de Gain, qui suit.

7-2) Jean de Gain, nommé avec son frère Pierre et feu leur père dans une quittance du 2 novembre 1378 (50).

7-3) 2° lit: Aymeri de Gain, auteur de la branche des marquis de LINARS, rapportée au § II, page 70.

7-4) Marie de Gain. Née après le 27 août 1374, elle mourut avant le 22 août 1384.

 

 

7°Degré

Pierre de GAIN, damoiseau, seigneur de GAIN et de la Mothe (la Mothe-de-Gain en Peyrilhac, HteV.). Il fut nommé héritier universel, de moitié avec son frère Aymeri, par son père dans son testament du 27 août 1374. Appelé " Pierre de Gain, damoiseau, seigneur de Linars ", il reconnut le 2 juillet 1377 (Bordas, notaire à Saint-Léonard) devoir à Jehan, prieur de Bénévent (Creuse) 4 francs or du poids légal pour l'achat d'un " roncin de poil bayard ", c'est-à-dire d'un cheval blanc, Imbert de Sauzet, damoiseau, est cité dans cet acte (51). Il reçut quittance le 2 novembre 1378 (André de Gasto, notaire-juré à Limoges), tant en son nom qu'en celui de ses frères Jean et Aymeri, de Pierre et Hélie de Pouce, bourgeois de Limoges, de 40 livres dues par feu Jean de Gain, son père (52). Il transigea le 22 août 1384 avec Isabelle d'Aixe, sa belle-mère et, le 20 juin 1385, il paya une somme d'argent que son père devait par contrat du 6 octobre 1378, soit très peu de temps avant sa mort, et dont il avait reconnu la validité le 24 août 1382 (53). Deux jours après il reçut quittance de Pierre de Lastours, de Limoges,

(45) Chérin 88.

(46) LINARS, G, folio 94 recto.

(47) LINARS, F 17, simple mention du contrat dans l'inventaire après décès de Claude de Laguiche daté du 5 mai 1653 .

(48) A.D. Hte-V., G 1, Peyrilhac, page 159.

(49) Chérin 88.

(50) même source

(51) A.D. Hte-V., 4 E 1/1, registre CX.

(52) Chérin 88.

(53) Dom Villevieille 31.925, Gain.

 

pour une somme de 6 deniers d'or (54). Le vendredi fête de St Grégoire (12 février) 1399, il s'accorda avec les chanoines de la cathédrale de Limoges et reconnut leur devoir 41 sols et 2 setiers froment de rente pour des anniversaires fondés dans leur église (55).

Il partagea vers 1395 avec son demi-frère Aymeri, et conserva les seigneuries sises en Isle et Peyrilhac (pourtant moins importantes que Linars) : en effet le 26 octobre 1402 (Nicolas de Bossac, prêtre et notaire), en la tour du château d'Isle, il rendit hommage à l'évêque de Limoges pour tout ce qu'il tenait de lui en ces paroisses, dont il promit dénombrement sous quarantes jours (56). Il demeurait dans son repaire de Gain quand, le 31 août 1408, devant Guillaume Chambo commissaire juré au scel du bailliage de Limoges, il accensa à perpétuité à Ithier Dauvergne, marchand drapier du château de Limoges, " l'hôtel de Gain avec la taverne au dessous, cours et jardins, situé dans le château de Limoges, rue de Gain, près la rue du Portail Imbert, entre l'hôtel de Leychoisier et le repaire des héritiers de feu Jacques Bayard, bourgeois du château, le chemin qui descend du lion de pierre devant le Portail Imbert à la porte de l'abbaye de St Martial, celui qui va dudit portail à la fontaine des Barres et celui qui va de l'arbre du Beauvoir à la fontaine d'Offeru ", moyennant 6 livres de rente ; cet acte fut passé en présence de son fils Jean (57).

Le 27 février 1415, il reconnut devoir 6 livres à un tailleur de Limoges, et le 16 septembre 1416, il vendit des rentes sises sur le mas des Farges en Vicq (Hte-V.) moyennant 40 livres. Il vivait encore le 20 décembre 1421, date à laquelle son fils Jean racheta en son nom les rentes qu'il avait vendues sur le mas des Farges moyennant 260 livres (58).

Peut-être est-ce lui le " Pierre de Gain, damoiseau, seigneur de Lienars et de Puyguilhon " qui rendit hommage en 1374 et 1378 pour " l'hôtel fort de Puyguilhon, domaine et mouvances en dépendant; tailles, cens et rentes en la paroisse de Blumare " (semble être proche de Murat, Allier), en présence de Jean de Sarre, écuyer (59).

Il épousa par contrat passé sous le scel du bailliage de Limoges devant Jean de la Ville, prêtre et notaire, le 23 ... 1376 (60), Marie de SAUZET, dotée de 800 livres plus 100 livres pour ses habits, fille d'Imbert de Sauzet, damoiseau, seigneur de Sauzet et de la Ribière-Palley (aujourd'hui la RivièreTranchecerf, en Saint-Sulpice-Laurière, Hte-V.) et de Marguertite de la Chieze ; dans ce contrat Pierre lui assura 30 livres de rente en cas de décès.

Enfant :

8-1) Jean de Gain, qui suit.

 

 

8°Degré

Jean de GAIN, damoiseau, seigneur de GAIN et de la Mothe. Cité avec son père les 31 août 1408 et 20 décembre 1421, ils donnèrent ensemble quittance le 17 juin 1420 (Baubiat notaire) à Pierre Morineau, sieur du Mas-de-l'Age (en Couzeix) et receveur du roi à Limoges, de 5 setiers froment et 5 setiers seigle, dus annuellement sur les moulins de Gain, les dits moulins étant dans la mouvance de l'évêque de Limoges (61). Il fut présent le 24 janvier 1456 au contrat de mariage de Bertrand de Gain, chevalier, seigneur de Plaigne, son neveu à la mode de Bretagne (cf § 11, degré 9-1), avec Hélis de Cénaret (62). Auparavant, le 30 janvier 1452, il avait représenté Marie de Vendôme, veuve de Jean

(54) Sans doute le fils naturel de Gouffier. LINARS G, folio 96 recto.

(55) Chérin 88.

(56) A.D. Hte-V., G 1, Isle, page 67.

(57) Chérin 88 - Dom Villevieille 31.925, Gain. Il semble qu'il s'agisse de l'emplacement de l'actuel hôtel de Maledent de Meilhac.

(58) Dom Villevieille 31.925, Gain.

(59) Dom Bettancourt: " Noms féodaux " 2° éd. Paris 1857, tome 2, page 189.

(60) Chérin 88 - LINARS, G, folio 91 recto.

(61) A.D. Hte-V., D 96.

(62) Chérin 88.

 

Brachet, chevalier, seigneur de Peyrusse (en Chatelus-le-Marcheix, Creuse), Salagnac et Montaigut-leBlanc (Creuse), pour un hommage rendu au chapitre de Limoges (63).

Il épousa par contrat du 15 août 1416, Jacquette de BOISSON (64). Ils furent très probablement les parents de

9-1) Jacques de Gain, qui suit.

9-2) Marguerite de Gain. Religieuse au monastère de St-Ausone près d'Angoulême le 14 février 1451, sacriste du 2 janvier 1452 au 14 décembre 1474, elle fut élue abbesse le 23 juillet 1453 et mourut le 27 juillet 1496 (65).

9-3) Jean de Gain. Profès au monastère de St-Cybard à Angoulême, prieur claustral le 29 janvier 1462 puis prieur de St-Martin-de-Sales (Charente) le 31 octobre 1467. Il mourut en 1489, remplacé par Jacques de Mareuil, nommé à ce prieuré le 27 mai 1489 (66).

9-4) Jacques de Gain, prieur de Maison-Fontaine au diocèse de Périgueux (67).

9-5) Hercule de Gain. Prieur de Sussac (Hte-V.), dépendant de l'abbaye de Solignac (Hte-V.), ordre de Saint-Benoît, il en devint abbé en 1484, succédant à Martial de Bony de Lavergne. Il mourut sans doute en 1485 et eut pour successeur Archambaud (68).

9-6) Pétronille de Gain, abbesse de St-Ausone en 1485, en même temps que sa soeur présumée Marguerite (69).

 

 

9° Degré

Jacques de GAIN, chevalier, seigneur de GAIN, la Mothe et autres lieux. Le 5 décembre 1495, il vendit à Guilhem Vacho 8 setiers de terre (sic) situés à Isle (70). Le 22 janvier 1496 (de Fonte notaire), il rendit hommage à l'évêque de Limoges " pour tout ce qu'il tenait de son évêché, tant es chatellenies de Nieul et Isle, que dans la cité de Limoges ", dont il promit dénombrement dans les quarantes

(63) Dom Villevieille 31.925, Gain.

(64) LINARS, G, folio 91 recto. Cet inventaire dressé en 1725 nous semble préférable à celui du notaire Chaussade, qui plus de 60 ans après, vise le " contrat de mariage de Jean de Gain et Jacquerie d'Aubusson, du 15 août 1516 (sic), signé Robinet et Duplex, sur parchemin rongé par les rats en trois endroits " (A.D.Hte-V., 4 E 43 / 220, juin 1787) ; par ailleurs il n'y a pas de Jacquerie dans la généalogie d'Aubusson (Hugues Desgranges : "Nobiliaire du Berry ", St-Amand-Montrond 1971, tome 1 pages 422 à 470). Jacquette pourrait aussi appartenir à la famille de Boisse, d'extraction chevaleresque, qui possédait la seigneurie de la Farge (en Chamberet, Corrèze), mais rien dans la généalogie de Boisse (Chérin 30) ne permet non plus de l'affirmer.

(65) Abbé Nanglard : " Pouillé du diocèse d'Angoulême ", tome 1, pages 587, 592 et 596.

(66) même source, pages 450, 495 et 587.

(67) même source, page 587. L'abbé Nanglard précise dans une note que " Marguerite de Gain, élue abbesse de St-Ausone le 23 juillet 1453, avait plusieurs parents dans la cléricature, dont deux frères : Jean de Gain, profès à St-Cybard, et Jacques de Gain, prieur de Maison-Fontaine (Périgueux) ".

(68) Dom Estiennot, 12.748, folios 46 et 47, liste des abbés de Solignac : " Hercule de Gain, né de la très noble famille de ce nom, de prieur de Sussac, dépendant immédiatement de l'abbaye de Solignac, il en devint abbé dans les années 1484 et 1485, date à laquelle il mourut ou se retira ; (il était) frère, à ce que je crois, de Marguerite et de Pétronille de Gain, abbesses cette même année (1485) de l'abbaye de St-Ausone près d'Angoulême, et neveu, comme je le conjecture, de Pierre de Gain, abbé de Beuil ". Hercule n'était sans doute pas neveu direct de Pierre de Gain, abbé de Beuil (cf § 11, degré 8-4), mais son neveu à la mode de Bretagne, c'est-à-dire le fils de son cousin germain.

(69) Selon l'abbé Nadaud, " Nobiliaire ... ", tome 4, page 151, elle était nièce et non pas soeur de Marguerite de Gain. L'abbé Nanglard, op. cit., ne la donne pas dans sa liste des abbesses de St-Ausone. Sans doute ne le resta-t'elle que très peu de temps, ou n'était-elle que coadjutrice de Marguerite.

(70) Gaignières 17.116, folio 330.

 

jours " (71). Le dénombrement fourni le 23 janvier 1497 (de la Charlonie notaire) donne le détail de possessions :

- Le lieu noble ou repaire du mas de Gain, paroise d'Isle, avec vignes, jardins, pêcheries, garennes, colombier, clappier, prés, terres, bois, pressoir, moulin, ribières, écluses, d7imes de blé et vin " que lui et ses prédécesseurs ont accoutumés j oiiir ".

- Le lieu noble et repaire de la Mothe, paroisse de Peyrilhac, juridiction de Nieul, consistant en jardins, étangs, vergers, pêcheries, garennes, colombier, clappiers .... le grand bois de Gain, le mas des Farges, le village de Burg, le bois des Brousses ....

- Le mas de Moncocu, paroisse de Peyrilhac (72).

Il épousa vers 1450, Catherine de BOURGES d'ARS, originaire du Berry, et sans doute proche parente de Pierre de Bourges, seigneur d'Ars, cousin gennain par alliance de Catherine de Neuville, épouse de Jean de Gain, seigneur de Linars (cf § 11, degré 8) (73).

Enfants :

10-1) Marguerite de Gain. Elle épousa par contrat reçu Guymalher notaire le 4 janvier 1481 (74), Jean REGNAULD, chevalier, seigneur de LAGE-BERTRAND (en Saint-Mary, Charente), Saint-Mary, Montemboeuf, Vitrac et autres lieux en Angoumois, fils de Jean Regnauld, chevalier, seigneur de Lage-Bertrand et de Saint-Mary, et d'Agnès de Frondeboeuf, dame de Vitrac. Veuve en 1506, elle vivait encore le 7 avril 1510, date à laquelle elle partagea en qualité de mère et tutrice de ses enfants (75).

10-2) très probablement: Jean de Gain, qui suit.

10-3) très probablement: Jeanne de Gain. Elle épousa vers 1490, Jean RENOUARD, chevalier, seigneur de PRANZAC (Charente), qui rendit hommage de ce fief à l'évêque d'Angoulême le 24 avril 1509, et fils de Jean Renouard, qui rendit aussi hommage de Pranzac au même évêque le 1 er juillet 1481 (76). Le 18 janvier 1509 " noble dame Jeanne de Gain, demoiselle, épouse de Jean de Pranzac, seigneur dudit lieu, dame seigneuresse du lieu noble de Gain, paroisse d'Isle, étant à genoux .... rendit honnnage à l'êveque dudit lieu (Limoges), auquel elle fut reçue par le baiser de paix, et devra donner dénombrement sous quarante jours " (77). Le 3 mars 15 1 0, elle vendit à Aymeric de Villebost une rente de 4 setiers froment et 7 setiers seigle sur le moulin de Gain en lsle (78).

 

 

10°Degré

Jean de GAIN, chevalier, seigneur de GAIN et de la Mothe ; il mourut avant le 7 mai 15 3 3 (79).

Il épousa vers 1490, Françoise de FRONDEBOEUF, fille de Jean de Frondeboeuf, écuyer, seigneur de Rouillac (Charente) et de Jeanne Mouraud. Elle était soeur de Jean de Frondeboeuf, écuyer, seigneur de Saint-Mary et de Montemboeuf, marié le 14 novembre 1486 avec Jeanne d'Abzac, dame de la Douze (dont deux enfants morts sans postérité) et d'Isabeau de Frondeboeuf mariée le 18 juillet 1471

(71) A.D. Hte-V., G 1, Isle, page 66.

(72) A.D. Hte-V., D 96 et G 1, Isle, page 66, Peyrilhac, pages 143 et 159.

(73) Comte de Maussabré : " Généalogie de la maison de la Celle ", Chateauroux 1925, pages 25 et 30.

(74) Cab. d'Hozier 288, Renaud.

(75) Erie Percy-Marinier et Rémy de la Soudière : " Histoire et généalogie de la maison Regnauld de la Soudière ", la Roche-Rigault 1995, page 106.

  1. A.D. Charente, E 71 - Abbé Mondon : " Notes historiques sur la baronnie de Marthon ", Angoulême 1895/1897, page 456.
  2. A.D. Hte-V., G 1, Isle, page 66.
  3. A.D. Hte-V., D 99.
  4. P.O. 1266.

 

avec Jean de Curzay, écuyer, seigneur de Parsay (80). Il semble qu’après la mort de son frère, Françoise devint dame de Saint-Mary, car on trouve aux archives de la Charente une " ordonnance de suspension d'exécution d'un arrêt rendu au profit de damoiselle Franço'se de Frondeboeuf, dame de Saint-Mary, contre damoiselle Isabeau de Frondeboeuf ", datée de 1522 (81). Ce serait donc Jacquette de Gain, fille de Françoise, qui aurait apporté ses droits sur Saint-Mary, Rouillac et Montemboeuf aux Brassart.

Enfants :

11-1) Jean de Gain, chevalier, seigneur de Gain et de la Mothe. Il épousa vers 1530, Marie de POMPADOUR, fille de Jean de Pompadour, chevalier, seigneur de Châteaubouchet (en Angoisse, Dordogne), Lascoux, Janailhac et autres lieux, gouverneur du château Trompette en Bordeaux, et de Louise de Combom, sa 3° épouse. Le 7 mai 1533, Jean de Pompadour, chevalier, seigneur de Lascoux et Geoffroy de Pompadour, chevalier, seigneur de Blanchefort, son frère, vendirent le village de Vergnas en la vicomté de Combom (Corrèze) aux religieux de la chartreuse du Glandier (en Vigeois, Corrèze), moyennant 400 livres " employées au contrat de mariage de Marie de Pompadour leur soeur avec Jean de Gain, seigneur dudit lieu, fils de feu Jean " (82). Jean dût mourir peu après cette date, car dès le 2 juillet 1534 Gain et la Mothe appartenaient à sa soeur Jacquette.

11-2) Jacquette de Gain. Elle épousa vers 1520, Lyonnet BRASSART, chevalier, seigneur de SAINT-MARY, Rouillac, Montemboeuf et autres lieux en Angoumois, probablement fils d'Hélie Brassart, écuyer, seigneur de Marillac-le-Franc et de Perinne Ribelet (83). Le 2 juillet 1534 Lyonnet rendit en son nom hommage à l'évêque des lieux nobles de Gain en Isle et de la Mothe en Peyrilhac (84). Le1eraoût 1534 (Nivemaud et Bazin, notaires à Angoulême), ils firent ensemble une cession de biens à Louis de Frondeboeuf, prêtre, oncle de Lyonnet, Marc de Frondeboeuf, écuyer, seigneur de Pontdevie, frère de Louis, fut présent à cet acte (85).Elle mourut avant le 8 août 1566 (Roulhac et Albin, notaires royaux à Limoges) date à laquelle Lyonnet vendit, de concert avec son fils Jacques Brassart, et avec le consentement de Jeanne de Pierrebuffière femme de ce dernier, le repaire noble de Gain à Pierre Essenault, avocat au parlement de Bordeaux, pour le prix de 1 616 livres et 12 sols : " contenant maison, pressoir, jardins, pêcheries, colombier, clappier, prés et deux lopins de bois de haute futaie... avec les droits à cause dudit pressoir, et les dîmes tant en blé qu'en vin, d'un certain territoire au lieu de Gaing que de toute ancienneté les dits seigneurs ont accoûtumé lever sur les propriétaires des terres et vignes, toute vendange dudit territoire portable audit pressoir, avec la seigneurie directe et le droit de patronnage de certaine vicairie en l'église d'Isle " (86).

 

 

 

§ Il - Branche des marquis de LINARS

7°Degré

Aymeri de GAIN, chevalier, seigneur de LINARS (actuellement Linards, Hte-V.). Fils de Jean de Gain, chevalier, seigneur de Gain et de Linars, et d'Isabelle d'Aixe, sa 2° épouse (cf § 1, degré 6, page 65), il fut institué héritier universel le 27 août 1374 par le testament de son père, de moitié avec

(80) Eric Percy-Marinier, op. cit., page 293.

(81) A.D. Charente, E 642 ancien.

(82) P.O. 1266 - Fonds Périgord, Lespine, n' 155, Pompadour.

(83) A.D. Charente, E 646 - Eric Percy-Marinier, op. cit. page 294.

(84) A.D. Hte-V., G 1, Isle, page 67.

(85) Beauchet-Filleau : " Dictionnaire ... ", tome 3, Gain, d'après les notes du comte d'Orfeuille.

(86) A.D. Hte-V., G 1, Isle, page 68. Pierre Essenault ne fut qu'un prête-nom pour Simon des Coustures, qui peut après rendit hommage pour le fief de Gain, en déclarant qu'il l'avait acquis de Lyonnet et Jacques Brassart.

 

son demi-frère Pierre, et était encore mineur le 22 août 1384, date à laquelle sa mère transigea avec ledit Pierre. Il etait encore damoiseau lorsqu'il fut témoin le 6 novembre 1390 au testament d'Aimeri Chapt, évêque de Limoges, reçu au château d'Isle par Jean Corteys notaire (87) ; c'est vers cette époque qu'il partagea la succession de son père avec son demi-frère Pierre et qu'il reçut la seigneurie de Linars avec haute, moyenne et basse justice. Le 17 décembre 1397 (Borsandi notaire), en présence de son demi-frère Pierre, il reconnut devoir à Gérald Sudraud, prieur de Noblat (en Saint-Léonard, Hte-V.) les arrérages de la rente que celui-ci levait sur ses biens de Linars (88). Toujours damoiseau le 18 mars 1399 (P. BerTnondet, notaire), il reconnut avec sa mère devoir 61 deniers à un marchand de Limoges (89). Le 19 mai 1401 (Guillaume Michel, notaire sous le scel de Limoges), il reçut dénombrement de Jean de Lajaumont, damoiseau de Linars, fils de feu Gaucelin, pour ses biens sis en cette paroisse, dont le repaire de Lajaumont (90). Le 26 avril 1405 (Tameau, notaire) il vendit à Gérald du Prat, de Pierre-Buffière (Hte-V.), une rente de 4 setiers seigle sur Ligonat en Linars (91). Témoin au contrat de mariage de Jean Bertin, fils d'Aymeri, damoiseau d'Ayen (Corrèze) avec Jeanne de Saint-Jean, fille d'Aymeri, damoiseau de Saint-Jean-Ligoure (Hte-V.), reçu le 30 octobre 1405 par de Rupe notaire (92), il accensa le 17 mai 1408 (Gay notaire), le tènement des Estolz à Sivergnat (en Saint-Bonnet-Briance, Hte-V.) (93). Qualifié chevalier, il vendit le 30 octobre 1409 (de Rupe notaire) à Aymeri de Saint-Jean, damoiseau, une rente de 4 sols sur ses biens, qu'il avait acquise de Jean de Lajaumont le jeune, damoiseau de Linars (94) ; c'est le premier acte dans lequel Aymeri est appelé chevalier.

Le1eravril 1411, il acquit de Guillaume de Monceaux, écuyer, héritier de feu Denis Jaubert, coseigneur de Noblat, le mas et tènement de Blanzat en Linars, au devoir d'une rente de 5 setiers seigle, 5 setiers avoine, 28 sols argent, 2 gélines, taille aux quatre cas et devoirs anciens. Le 9 décembre 1413, il donna à cens divers héritages situés dans le bourg de Linars et, le 12 juillet 1414 (Jean Faure, notaire) il accensa à Jean et Martin de Salas, frères, le mas et tènement du Coudert, à Sautour en Linars (95). Présent le 1 1 juillet 1419 au contrat de mariage de son fils Jean, il transigea le mardi avant la St-Sébastien 1422 (Simon Magon, notaire au château de Limoges) avec les tenanciers de Salas et de Saletas en Linars (96). Le 24 mai 1433 (Léonard Gay, notaire), en présence d'Audoin de Gain, religieux de l'ordre de St-Benoît et prévôt de Linars, son fils, ils fonda avec sa femme une vicairie à perpétuité dans l'église de Linars, dans laquelle devaient être dites deux messes chaque semaine " l'une en l'honneur de la Sainte Mère de Dieu le samedi, et l'autre en l'honneur des défunts le lundi " ; il y affecta diverses dîmes et rentes assises sur les villages du Grand-Bueix, Manzeix, Oradour, Masigoulet et Mazermaud en Linars, le desservant ayant en outre " nourriture et boisson honnêtes au château de Linars " ; il se réserva le droit de patronage et y présenta Léonard Gorsas qui en reçut immédiatement l'investiture (97).

Le 23 septembre 1434 (Bordas notaire), il acquit d'Hélie Foucher, de Peyrat-le-Château (Hte-V.), tout ce qu'il possédait dans le bourg de Linars (98), et le 27 janvier 1438 (de Tameau notaire) il reçut l'hommage lige de Jacques de Lajaumont, écuyer, pour son repaire et manoir de Lajaumont, " s'engageant à en faire le dénombrement dans les temps requis ". Le 29 janvier suivant, il transigea avec le même au sujet d'une contestation sur l'hommage de Lajaumont, Aymeri prétendait en effet que Jacques avait reçu de lui le tènement de la Bourgade en Saint-Hilaire-Bonneval (Hte-V.), contre divers biens sis au Buisson et à Vieuxmont en Linars, ce que Jacques niait ; il fut décidé que Jacques

(87) B.S.A.H.L. tome 41, 1892, page 369.

(88) A.D.Hte-V., 1 1 G 83.

(89) Dom Villevieille 31.925, Gain.

(90) Chérin 88 - Dom Villevieille 31.925, Gain - LINARS, I 203.

(91) LINARS, G, folio 40 recto.

(92) Dom Villevieille 31.925, Gain.

(93) Chérin 88 - LINARS, F 01.

(94) Dom Villevieille 31.925, Gain.

(95) LINARS, I 99, I 17 et I 159.

(96) LINARS, F 02.

(97) Chérin 88 - LINARS, I 244.

(98) LINARS, G, folio 5 verso.

 

conserverait ces divers biens et qu'il donnerait à Aymeri des rentes sur Sivergnat, Sautour-le-Petit, Fontpeyre, Estivaux, Oradour et Mazermaud en Linars. Le 14 janvier 1439, en présence de son fils Jacques, il transigea avec les frères Mazermaud auxquels Guichard Joumet, prieur d'Aureil (Hte-V.) avait accensé le tènement des Forts en Linars, sur lequel Aymeri avait effectué une saisie féodale (99) ; le même jour, il donna quittance à sa femme de 900 livres sur sa dot (1 00).

Le 20 mai 1440 (Gérald de Tarneau notaire), il reçut dénombrement de Jacques de Lajaumont, et protesta " que l'hommage était tardif, que les Lajaumont n'avaient pas exécuté certain échange du tènement de la Bourgade, et qu'enfin ils lui devaient 15 livres de rente sur le tènement de la Monge ". Le 7 mai 1446 (Léonard Bordas, notaire), il accensa certains héritages à Sivergnat (101), et mourut peu après le 2 novembre 1450, date à laquelle son fils Jean transigea en son nom avec les frères Faure de Saint-Paul (Hte-V.).

Il épousa vers 1400, Luce de TINIÈRES, qui reçut le 14 janvier 1439 quittance de la part de son mari de 900 livres sur sa dot, sur lesquelles il lui assigna 30 livres de rente. Elle mourut avant le 17 janvier 1455, date à laquelle son fils Jean partagea la succession de ses parents (102).

Enfants :

8-1) Jean de Gain, qui suit.

8-2) Jacques de Gain, chevalier, seigneur de Chambes (en Paysac, Dordogne). Cité avec son frère Jean le 13 mars 1432 et avec son père le 14 janvier 1439, il servit sous Bemard d'Armagnac, gouverneur du Limousin, et Poton de Xaintrailles, sénéchal de cette province en 1453 et maréchal de France en 1454. Il aurait été capitaine du château d'Excideuil (Dordogne), dans ce cas après son frère ainé Jean, nommé à cette charge le 10 juin 1439. Le 17 janvier 1455, devant Guillaume Gay, bachelier es lois et notaire à Saint-Léonard, il partagea la succession de ses parents avec son frère Jean ; Jacques prétendait que ce dernier s'était emparé injustement de différents mas, villages, cens et rentes, et qu'il était héritier de son père à égalité avec ledit Jean ; celui-ci répliqua qu'il était seul héritier universel de ses parents qui avaient légué à Jacques " une certaine portion de leurs biens dont il était en jouissance " ; il lui délaissa cependant, pour tous ses droits, le repaire de Chambes (Chambo) en la paroisse de Paysac, dépendant de la châtellenie de Ségur (Corrèze) ; il y ajouta des rentes que Catherine de Neuville sa femme lui avait apportées dans les paroisses de Paysac et de Saint-Mesmin (Dordogne) (103). Il partagea à nouveau le 18 juin 1455 avec le même Jean et leur frère puîné Raynaud (104). Témoin au testament de Jean de la Cropte de Lanquais, son beau-frère, le 26 novembre 1467, il est dit décédé dans celui de son neveu Louis le 13 juin 147 1.

8-3) Audoin de Gain. Religieux de l'ordre de St Benoit et prévôt (curé) de Linars dès le 24 mai 1433, il fut présent à un accord passé entre son frère Jean et les frères Faure (Fabri) de SaintPaul le 2 novembre 1450 ; il était alors prieur de Saint-Sardos (Lot-et-Garonne), au diocèse de Montauban. Il fut élu abbé de Mas-Grenier (Tarn-et-Garonne) le 14 novembre 1457, et

(99) LINARS, I 205 et I 203.

(100) Dom Villevieille 31.925, Gain.

(101) LINARS, I 204 et F 03.

(102) Chérin 88 - Dom Villevieille 31.925, Gain. La généalogie de la famille de Tinières, importante maison féodale d'Auvergne, est mal connue. Luce pourrait être soeur de Bertrand de Tinières et fille d'Arbert de Tinières, chevalier, seigneur de la Courtine (Corrèze), Fernoël en partie (Puy-de-Dôme) et Mérinchal en partie (Creuse), qui obtint de Charles V le 6 mai 1372 confirmation de la donation du château de Mirambel (en Saint-Rémy, Corrèze), que le roi avait faite en décembre 1370 à Arbert de Tinières, son père, en remerciement des services que celui-ci et son fils Jean avaient rendus à la cause française, notamment lors de la prise et du sac de Limoges par le Prince Noir (le 19 septembre 1370), où Jean avait été fait prisonnier. Arbert de Tinières, le père, avait épousé une soeur de Jean de Cros, évêque de Limoges de 1348 à 1371, puis cardinal (Commandant Marcel Jullard : " Thynière et ses seigneurs ", Aurillac 1957, page 55. Cet ouvrage complète et rectifie les travaux de Tardieu, Bouillet, et Remacle sur la maison de Tinières).

(103) Chérin 88.

(104) Nouveau d'Hozier 147 - LINARS, G, folio 88 recto.

 

intervint avec l'évêque de Sarlat comme arbitre dans le conflit à propos de la possession du suaire, qui opposait alors son frère l'abbé de Cadouin, à l'église de Toulouse ; il mourut avant 1466 (105).

8-4) Pierre de Gain " senior ", abbé de Beuil (en Veyrac, Hte-V.), ordre de Cîteaux, dès 1442 (106), il fut présent au partage effectué entre ses frères Jean et Jacques le 17 janvier 1455, et au contrat de mariage de son neveu Bertrand le 29 janvier 1456. Élu abbé de Cadouin (Dordogne), ordre de Cîteaux, cette élection fut confirmée par le chapitre général de cet ordre le 14 septembre 1456 (107). Ce fut sous son administration que le suaire, dit de Cadouin, abrité des anglais à Toulouse, réintégra l'abbaye. En effet, dès son élection, il envoya dans cette ville le cellérier et trois jeunes religieux, sous prétexte d'y étudier. Munis de fausses clés, ils pénétrèrent la nuit dans l'église du Taur et s'emparèrent du suaire. Par prudence, celui-ci fut envoyé à l'abbaye d'Obazine (Corrèze), qui fit quelques difficultés pour le restituer, puisqu'il ne réintégra l'abbaye de Cadouin que le 10 juin 1463, comme le précise l'épitaphe de Pierre (108). C'est lui qui engagea la reconstruction de l'abbaye, notamment le cloitre où il est représenté agenouillé à gauche du siège abbatial, à coté d'un écu aux armes de sa maison (1 09). Abbé commendataire d'Obazine (Corrèze), ordre de Cîteaux, en 1473 (110), il résigna son bénéfice d'abbé de Cadouin, et sans doute celui de Beuil, le 1er février 1474 en faveur de son neveu Pierre " junior ", fils de son frère Raynaud (cf § VI, degré 9- 1) (111). Il continua d'assurer la direction de l'abbaye pendant quelques années, son neveu Pierre étant alors très jeune ; il est dit vicaire général de ce dernier les 10 novenbre 1475 et 10 février 1476 (112). Il mourut sans doute peu'après et fut inhumé dans l'abbatiale de Cadouin.

8-5) Marguerite de Gain, présente au partage du 17 janvier 1455. Elle épousa vers 1440, Jean de la CROPTE, chevalier, seigneur de LANQUAIS (Dordogne) et autres lieux en Périgord, fils de Jean de la Cropte, chevalier, seigneur de Lanquais et de la Faye (en Auriac, Dordogne), et de Jeanne Garnier, dame de Meymont (en Altillac, Corrèze). Le 1er mai 1451, il s'accorda à Ségur (Corrèze) avec le comte de Penthièvre et de Périgord au sujet de biens que Marguerite possédait dans les châtellenies d'Excideuil (Dordogne) et de Ségur (113). Elle est nommée le 26 novembre 1467 dans le testament de son mari, rédigé au château de Lanquais, en présence de Pierre de Gain, abbé de Cadouin, et Jacques de Gain, seigneur de Chambes (114). Veuve, elle testa également à Lanquais le 23 janvier 1478, demandant à être inhumée en l'église SteMarie de Lanquais, et nommant conjointement pour exécuteurs testamentaires son frère Raynaud et son neveu Jacques de Gain, seigneur de Linars, fils de son frère aîné Jean (115).

(105) " Les chroniques de Jean Tarde, chanoine théologal et vicaire général de Sarlat ", annotés par le vicomte Gaston de Gérard, Paris 1887, page 56, communiqué par Monsieur Patrick Esclafer de la Rode.

(106) Pouillé du diocèse de Limoges, page 211.

(107) Abbé Louis Deschamps, Notes sur les abbés de Cadouin (brochure polygraphiée par l'association " les Amis de Cadouin ").

(108) " Hic jacet corpus F. Petrus de Gaing senior, abbas hujus monasterii per cujus opem recuperatum fuit sanctissimum sudarium, videlicet die decima mensis junii anno domini 1463 de manibus reverendissimi in Christo Patris domini Petri de Combomio Ebroicensis episcopi, administratoris Obasinae, etc ... anima ejus requiescat in pace, amen. ". (Vicomte de Gourgues : " Le Saint Suaire à Jérusalem, Antioche et Cadouin ", Périgueux 1868).

(109) Delluc, Lagrange, Secret: " Cadouin, une aventure cistercienne en Périgord ", Le Bugue 1990.

(110) Gallia Christiana, tome 2, page 1541. Le Pouillé du diocèse de Limoges, page 697, le confond avec son neveu.

(111) Jean Maubourguet : " Sarlat et le Périgord Méridional ", tome 3, page 120, cité dans " Notes sur les abbés de Cadouin ". Cet auteur le signale encore vivant le 29 mai 1500, vicaire général de son neveu à Castillonnès (Lot-et-Garonne), ce qui serait faire preuve d'une longévité bien rare à cette époque "< Inventaire de Puymartin ", Sarlat 1928, numéro 132).

(112) Gallia Christiana, tome 2, page 1541.

(113) Fonds Périgord, généalogie La Cropte par l'abbé de Lespine.

  1. A.D. Dordogne, 12 J 1 00, fonds Borie-Petit, conununiqué par Monsieur Patrick Esclafer de la Rode.
  2. A.D. Dordogne, Mi 3 5 1, archives du château de Lanquais, communiqué par Monsieur Patrick Esclafer de la Rode.

 

    1. Raynaud de Gain, auteur de la branche des seigneurs d'ORADOUR et dA VAILLES, rapportée au § VI page 126.

 

8° Degré

Jean de GAIN, chevalier, seigneur de LINARS, Oradour (Oradour-sur-Glane, Hte-V.) et autres lieux. Le 13 mars 1432, avec son frère Jacques et du consentement d'Aymeri de Gain leur père, ils nommèrent Jacques de Lespine, Pierre Bonnet, Laurent Guérin et d'autres " pour s'occuper de leurs affaires ". Le 6 août 1437 (Guillaume Malet, notaire juré en la cour de Limoges), qualifié seulement seigneur d'Oradour, agissant au nom de sa femme, il accensa à perpétuité à P. Blandier et P. de Villeneuve le repaire de Salles et d'autres lieux en Saint-Mesmin (Dordogne) pour 100 livres et une rente annuelle de 8 setiers froment, 2 setiers seigle et 2 setiers avoine (116). Appelé seigneur d'Oradour, il reçut le 10 juin 1439 les lettres de provision de la "garde et gouvernement " du château d'Excideuil (Dordogne) par Jean de Bretagne, comte de Penthièvre et de Périgord et vicomte de Limoges (117).

Le 15 mars 1447 il accensa à Jean et Guillaume Boussenot, frères, diverses pièces de terre à Sautour en Linars (118). Cette même année, il était en procès contre Louis Jaubert, écuyer, auquel il réclamait une rente sur un bois sis en Aigueperse (ancienne paroisse, actuellement rattachée à Saint-Bonnet-Briance) ; les témoins furent entendus le 18 août par Jean Barton, conseiller du roi (119). Le 2 novembre 1450, qualifié seigneur d'Oradour et au nom de son père, par contrat passé au château de Pierre-Buffière devant Tameau notaire, il échangea avec Antoine Faure, bachelier es lois, procureur au parlement, Jean Faure, clerc de Saint-Paul (Hte-V.) et Louis Faure, bachelier es lois, frères, un quart des dîmes de Linars auquel lesdits Faure prétendaient, contre une rente de 5 setiers froment et 10 setiers seigle sur Oradour en Linars, rachetable 60 livres -, Jean, baron de Pierrebuffière, Pierre de Lajaumont et Audoin de Gain, prévôt de Saint-Sardos, furent témoins à cet acte (120). Le 30 septembre 1452, au nom de sa fenune, il s'accorda avec Hélie Bohonie, curé d'Anlhiac (Dordogne, canton d'Excideuil), au sujet des dîmes de blé et de vin sur ladite paroisse que le curé disait lui appartenir (1 2 1).

Qualifié seigneur de Linars, il partagea les successions de ses parents avec ses frères Jacques et Raynaud les 17 janvier et 18 juin 1455, et il accensa son moulin banal situé sur l'étang du Breuilh, paroisse de Linars, le 26 avril 1456 (Bordas, notaire), à Bertrand, Pierre et Léonard, frères, de Sautourle-Petit, en ladite paroisse (122). Le 29 juin 1460 (Etienne Mosnier, licencié es décrets et bachelier es lois, garde-scel du baillliage de Limoges) il vendit à Jean Jaubert, damoiseau d'Aigueperse, le mas de Jouenhomme, alias de Garenne en Linars, moyennant 50 écus d'or. Le 11 mai 1461 (Albiat notaire), il reçut de Laurent de Blanzat, prêtre, et Louis de Blanzat, frères, reconnaissance de cent sols de taille, à cause du lieu de Blanzat en Linars (123). Il transigea le 14 février 1466 avec Gilbert Bernard alias du Breuil, damoiseau, sur la dot d'Eysseline de Gain, son aïeule, soeur de l'arrière-grand-père de Jean ; Gilbert s'obligea envers lui d'une rente perpétuelle de 12 livres. Le 28 avril suivant (Bordas notaire), il accensa la maison dite de Berry dans le bourg de Linars à Hélie Aubinat (124). Il semble qu'il mourut peu après car son fils Louis apparait seul dans les actes postérieurs à cette date.

(116) Chérin 88.

(117) B.N.F. Manuscrit français 5448.

(118) LINARS, I 200.

(119) Louis Jaubert se défendit avec un parler savoureux : " Mosr de Linars me demanda renda sobre aquest bost, mai per ma fe jamais ne en payey, ny nen ay vegut payas à mon payr ny à home que s'ya " LINARS, F 04.

(120) Chérin 88 - Dom Villevieille 31.925, Gain - LINARS, I 183.

(121) Chérin 88.

(122) LINARS, F 05.

(123) LINARS, I 44 et I 101.

(124) LINARS, G, folio 89 recto et I 200.

 

Il épousa par contrat du 1 1 juillet 1419 reçu Gay notaire (125), Catherine de NEUVILLE dotée de tous les biens de son père sous réserve de 15 livres de rente à verser à sa mère ; fille d'Hélie de Neuville (126), damoiseau, seigneur de Neuville (en Excideuil, Dordogne) (127) et de Plaigne (actuellement Plagne, en Lanouaille, Dordogne), et de Catherine de la Celle, dame d'Oradour-sur-Glane (Hte-V.). Elle lui apporta les terres de Neuville, Plaigne et Oradour-sur-Glane (128). Le 27 novembre 1450, avec son mari, Catherine fit ratifier par Galiane Jaubert, fille d'Hélie Jaubert, seigneur de Nantiat (Dordogne), son cousin, un legs de 20 livres de rente fait par ledit Hélie (129). Veuve, elle donna le 22 avril 1472 (Deyras notaire) à ses fils Jacques et Julien tous ses biens sous réserve d'usufruit et de la somme de 200 livres (130).

Enfants :

9-1) Bertrand dit Tandonnet de Gain, chevalier, seigneur de Plaigne (en Lanouaille, Dordogne). Il est dit fils aîné de Jean le 17 janvier 1455, dans l'accord que ce dernier passa avec son frère Jacques. Le 10 octobre 1459, avec son père, il nomma un procureur pour recevoir la dot de sa femme, promise dans son contrat de mariage par son beau-père et Bertrand de Cénaret, son beau-frère (1 3 1). Il était homme d'armes dans la compagnie d'Amaud-Amadieu d'Albret, sire d'Orval, et servait en Catalogne (Espagne), lorsqu'il fut assassiné par un archer nommé Grandjean, de la compagnie de Louis, seigneur de Crussol, sénéchal du Poitou, en septembre 1463. Jean de Pérusse des Cars, seigneur de Saint-Bonnet, " son parent et son ami ", qui servait dans la compagnie du comte de Comminges, en fut tellement courroucé, qu'il frappa de son épée le meurtrier, quoiqu'il fut prisonnier et sur le point d'être jugé pour ce crime ; le comte de Comminges poursuivit Jean qui reçut le 30 décembre 1463 des lettres de rémission de la part du roi Louis XI (132). Il épousa le 24 janvier 1456, par contrat passé au château de Montferrand au diocèse de Mende (Lozère) devant Jean Desquets notaire (133), Hélis de CÉNARET, dotée de 4 000 moutons d'or, fille de Meyrose de Cénaret, chevalier, baron de Cénaret (en Barjac, Lozère), comptor de Montferrand, seigneur de Saint-Chaly-sur-Tam, Prévinquière et autres lieux, et, croyons-nous, de Jeanne de Pérusse des Cars, tante de Jean de

(125) Chérin 88 - Dom Villevieille 31.925, Gain - LINARS, G, folio 88 recto. Jean de Gain était au plus âgé de 18 ans lors du contrat qui ne fut sans doute consommé que plus tard.

  1. La famille de Neuville appartient à la noblesse d'ancienne chevalerie du Périgord et s'est alliée avec les meilleures familles de la région:

- Le 8 des ides de juin 129 1, contrat de mariage d'Hélie de Neuville, damoiseau, fils Hélie de Neuville, chevalier, avec Ponce de Lastours, fille de Ranulphe de Lastours, chevalier, coseigneur de Lastours, et de N... de Châteauneu (Dom Villevieille 31 970, Lastours).

- Le 5 des calendes de mai 1299, contrat de mariage d'Agnès de Neuville, veuve de Gérald de la Falecie, damoiseau, fille de Geoffroy de Neuville, chevalier, et de Marie de Plaigne, avec Olivier Jaubert, chevalier, seigneur de Nantiat, en présence d'Hélie de Neuville, damoiseau (B.N.F., fonds Périgord, généalogie Jaubert).

- En 1331, transaction passée par Guy de Neuville, damoiseau, avec Geoffroy Flamenc de Bruzac, damoiseau, et Agnès de Neuville, sa fennne, au sujet de la constitution dotale d'Agnès, soeur de Guy (LINARS, G, folio 88 recto).

- Jean de Neuville fut tué par Aymeri de la Roche, qui obtint des lettres de rénùssion le 5 septembre 1382 (B.N.F., fonds Périgord, généalogie Jaubert).

(127) Paroisse St-Thomas d'Excideuil. Ce fief urbain comprenait plusieurs maisons, granges et jardins groupés autour d'une construction féodale, dite " tour de Neuville ". Limité au nord par la porte Faucher (mairie actuelle), à l'est par la rue de Neuville (aujourd'hui rue Jean Chavoix), au sud par le cimetière attenant à l'église et à l'ouest par la rue PorteFaucher dite aussi des religieuses (Communication du docteur Jacques Gay).

(128) Catherine de la Celle tenait Oradour-sur-Glane de Marguerite de la Porte, sa mère, épouse d'Huguet de la Celle, seigneur de Bouéry, et fille d'Hélie de la Porte, damoiseau, et de Philippe de Jançay, dame de Jançay (aux GrandsChézeaux, Hte-V.) et d'Oradour-sur-Glane (Comte de Maussabré : "Généalogie de la maison de la Celle", Chateauroux 1925, pages 23 à 25).

(129) LINARS, G, folio 88 recto.

(130) Chérin 88.

(131) Dom Villevieille 3 1.92 5, Gain.

(132) " Archives Historiques du Poitou ", tome 35, " Recueil de documents concernant le Poitou ... " par Paul Guérin, pages 448 et 449 ; l'auteur nomme Bertrand: " Guillot de Giraing dit de Linars ", mais il s'agit sans aucun doute d'une erreur de lecture.

(133) Chérin 88 - LINARS, G, folio 91 recto.

 

Pérusse cité ci-dessus, que Meyrose épousa le 28 mars 1427 (134). Sans postérité de Bertrand de Gain, elle se remaria par contrat du 11 novembre 1464 avec Jean de Beynac, chevalier, seigneur de la Roque (en Meyrals, Dordogne), fils puîné de Ports, baron de Beynac, l'un des 4 barons du Périgord, et de Jeanne Bataille (135).

9-2) Louis de Gain, chevalier, seigneur de Linars. En 1466, il reçut montrée du tènement des Forts à Mazerinaud en Linars, accensé par le prieur d'Aureil (136). Le 21 janvier 1466 (Bordas notaire), il accensa divers droits de pacage dans les bois de Linars (137). Il figure en qualité " d'homme d'armes à lance garnie " à la montre des nobles du Limousin qui eut lieu à Saint-Léonard (Hte-V.) le 4 janvier 1470 (138). Il testa au château de Linars le 13 juin 1471 devant Mercier notaire, voulant être inhumé dans les tombeaux de ses prédécesseurs en l'église de Linars ; il léguait à Marguerite, sa soeur, femme de Pierre de Lajaumont, 100 livres ; à Catherine de Pierrebuffière, sa femme, 10 livres de rente, une somme de 200 livres et ses droits portés dans son contrat de mariage, à son frère Jacques tous les biens qu'il possédait dans la succession de Jacques de Gain leur oncle. Il instituait héritière universelle sa fille Louise ou, si sa femme accouchait d'un fils posthume, il donnait à Louise 100 écus de dot ; il lui donnait pour tuteur Raynaud de Gain son oncle et laissait l'administration de ses biens à Catherine de Neuville sa mère. Il nommait exécuteurs testamentaires ses oncles Pierre, abbé de Cadouin, et Raynaud, son frère Julien, curé de Peyssac, et son beau-frère Pierre de Lajaumont (1 3 9). Il épousa le 3 0 septembre 1466 au château de Châteauneuf, par contrat reçu Bordas notaire royal à Saint-Léonard (140), Catherine de PIERREBUFFIÈRE, dotée de 1500 écus d'or, fille de Louis de Pierrebuffière, chevalier, baron de Châteauneuf (aujourd'hui Châteauneuf-la-Forêt, Hte-V.), et Peyrat (Hte-V.), et de Louise d'Aubusson, sa seconde épouse. Veuve, agissant tant en son nom qu'en celui de sa fille Louise, elle nomma le 8 octobre 1473 pour procureur François de Pierrebuffière, baron de Châteauneuf, afin d'obtenir devant le parlement de Bordeaux ou celui de Paris, le règlement de ses droits dans la succession de feu son mari, suivant accord passé entre ledit François et Jacques et Julien de Gain, frères dudit feu (141). Elle se remaria vers 1475 avec Pierre Chauvet, chevalier, seigneur de Sannat (en Saint-Junien-les-Combes, Hte-V.).

Enfant:

10-1) Louise de Gain, mineure en 1471 et 1473, elle épousa l°) vers 1490, Jacques de MONCEAUX, chevalier, seigneur du PALLANT (en Moissanes, Hte-V.) et autres lieux, fils d'Antoine de Monceaux, chevalier, seigneur du Pallant, Lavaud-de-Bort, la Porte et le Pin (en Salon-la-Tour, Corrèze) et de Marguerite de Latte. Ils eurent au moins une fille, Marguerite, qui épousa le 10 août 1515 Jean du Mayne, chevalier, baron du Bourg (Lot) à qui elle apporta le Pallant (142).

Elle épousa 2°) dès 1506,

(134) Nadaud : "Nobiliaire ... ", tome 1, pages 282 et 283, des Cars.

(135) La maison de Cénaret, l'une des plus puissantes du Gévaudan, possédait une des huit baronnies " de tour " de cette province, qui lui donnait droit à un siège aux États de Languedoc, en alternance avec les sept autres barons. Meyrose de Cénaret se maria deux fois : l'une avec Catherine de Polignac, fille de Pierre-Amaud de Chalençon, vicomte de Polignac (auteur des ducs de Polignac actuels), l'autre avec Jeanne des Cars. il semble que Catherine fut la première de ces deux épouses. Les auteurs qui ont traité de la généalogie Cénaret ne connaissent que Catherine (Vicomte de Lescure : " Armorial du Gévaudan ", Lyon 1929, pages 108 et suivantes, et marquis de Valady: " Les châteaux de l'ancien Rouergue ", tome 1, page 285 à 287). Nous pensons qu'Hélis était plutôt fille de Jeanne des Cars, ce qui expliquerait l'amitié et la parenté entre Jean des Cars et Bertrand de Gain, qui étaient, dans ce cas, cousins germains par alliance.

(136) A.D. Hte-V., D 802, fonds du prieuré d'Aureil, paroisse de Linars, " Inventaire de la série D ", page 309.

(137) LINARS, I 98.

(138) " Archives Historiques de la Corrèze ", Paris 1903, tomel, page 52.

(139) Chérin 88 - LINARS, G, folio 92 recto et F23.

(140) A.D. Hte-V., E 2226, folio 63. C'est par erreur que nous avons indiqué dans la généalogie Pierrebuffière (G.L.M. tome 1, page 140) que Louis était seigneur de Gain et de la Mothe.

(141) Dom Villevieille 31.925, Gain.

(142) Nadaud : " Nobiliaire ... ", tome 3, pages 137 et 138.

 

Jacques DANIEL du MURAUD, chevalier, seigneur de BORT (en Saint-PriestTaurion, Hte-V.), du Repaire (le Repaire-Tardivet, en Saint-Léonard, Hte-V.), de Condat (Dordogne) et de Puyguilhem (en Villars, Dordogne) (143), fils de Jean Daniel, chevalier, seigneur du Muraud (en Saint-Denis-les-Murs, Hte-V.), du Mazeau (en Saint-Priest-Taurion, Hte-V.) et autres lieux, et d'Antoinette de la Motte. Le 12 septembre 1506 (Bordas notaire), il reçut reconnaissance de Moreil de la Ribière pour deux prés dépendant de la seigneurie du Pallant (144). Il vivait encore le 25 novembre 1517, date du testament de Jacques de Gain qui le nomme exécuteur testamentaire, le qualifiant " son neveu ". Il mourut sans postérité, laissant ses biens à sa femme.

Louise épousa 3°) dès le 5 août 1523, " noble et puissant " Jean de BONNEVAL, avec lequel elle vendit à cette date à Louis Garnier, écuyer, seigneur de la Saigne (en Masléon, Hte-V.) différents cens et rentes sur les villages de Coux, Collens et Champagnat en la baronnie de Peyrat-le-Château (Hte-V.), qu'elle tenait sans doute de sa mère (145). Elle épousa 4°) dès 1530, Louis de NEUFVILLE, chevalier, seigneur de NEUFVILLE, porte-enseigne d'une compagnie de cinquante lances des ordonnances du roi (146), qui fut présent à une transaction qu'elle passa avec les consuls de Limoges au château de Bort, le 4 décembre 1530. Cette transaction, par laquelle Louise reconnut que la justice haute, moyenne et basse de la seigneurie de Bort appartenait aux consuls, mettait fin à un procès pendant entre elle et lesdits consuls qui lui reprochaient " d'avoir exercé un acte de justice avec noble Annet de Bonneval et Pierre Nadau, ses serviteurs " (147). Elle mourut vers 1540. Il semble bien que Louis de Neufville se remaria vers 1543 avec Marguerite de Monceaux, veuve de Jean du Mayne, baron du Bourg, qui testa le 16 septembre 1542, et fille du premier lit de Louise de Gain. Le cas était relativement fréquent à l'époque, il évitait la dispersion des patrimoines. En effet le 15 avril 1544, Louis, qualifié seigneur de Bort et du Repaire, vendit à Martial Descordes, bourgeois et marchand de Limoges, le mas de Mallebrant (le Mas-Levrault, en Saint-Priest-Taurion, Hte-V.), dépendant de la seigneurie de Bort, " qui était à Marguerite de Monceaux, sa femme, fille de Louise de Gain, dame de Bort" (148). Le 26 juin 1544, comme " ayant-droit cédé de Marguerite de Monceaux, fille de feue Louise de Gain, sa femme ", il vendit la seigneurie du Repaire (en Saint-Léonard) à Louis Garnier, écuyer, seigneur de la Saigne (en Masléon, Hte-V.), moyennant 4 500 livres (149).

(143) Terre qu'il vendit en 1508 à Mondot de la Marthonie qui y construisit le château actuel.

(144) A.D. Hte-V., 4 E 1/9, folio 59.

(145) Gaignières 17.116, folio 344, et P.O. 1266. Nous ne trouvons pas trace de cette alliance dans la généalogie Bonneval il est cependant peu probable que Gaignières se soit trompé de nom. Il pourrait s'agir de Jean de Bonneval dit de Montvert, chevalier, seigneur de Montvert, Magnac (actuellement Magnat-l'Estrange), Banizette et autres lieux en Haute-Marche (Creuse), marié vers 1475 avec Gabrielle de Lestrange, lesquels, étant sans postérité, donnèrent tous leurs biens à Guy de Lestrange, leur neveu, à l'occasion de son mariage avec Catherine de la Roche le 23 novembre 1516 (Comte Henry de Lestrange : " La maison de Lestrange ", Paris 1912, page 60). Jean était fils de Guillaume de Bonneval, chevalier, seigneur de Montvert, Magnac et autres lieux, et de Marguerite de la Garde. S'il s'agit du même Jean, la donation de 1516 peut sans doute expliquer pourquoi il est simplement qualifié de " noble et puissant " en 1523, sans nom de terre.

(146) Il donna quittance de ses gages en cette qualité, sous la charge du marquis de Rothelin, les 23 avril 1537, 26 juillet 1537 et 16 mai 1546 ; il y apposa son sceau à un écu chargé d'une croix, comme les Neufville de Magnac (P.O. 2100, dossier 47.863, folios 35 à 37). Il était, peut-être, fils de Jean de Neufville, chevalier, seigneur de Neufville, et de Jacqueline de Ruffec, frère d'Antoine de Neufville, sénéchal du Rouergue, et oncle d'autre Antoine de Neufville, chevalier, baron de Magnac (Magnac-Laval, Hte-V.), et de François de Neufville, abbé de Grandmont (P.O. 2101, dossier 47.866, folio 10). Nous ignorons l'origine de ces Neufville, qui n'était pas limousine ; nous ne savons pas non plus si un lien existe avec la famille de Catherine de Neuville, épouse de Jean de Gain, seigneur de Linars (cf § 11, degré 8), et grand-mère de Louise de Gain.

(147) " Registres consulaires de Limoges ", tome 1, page 194.

(148) Gaignières 17.116, folio 332.

(149) A.D. Hte-V., G 1, Saint-Léonard, page 419.

 

9-3) Jacques de Gain, qui suit.

9-4) Julien de Gain. Prêtre, il était déjà curé de Peyssac (Paysac, Dordogne ?) le 13 juin 1471 et vivait encore le 24 août 1476 à Linars.

9-5) Marguerite de Gain, légataire de 100 livres dans le testament de son frère Louis le 13 juin 1471, elle épousa l°) vers 1450, Pierre de LAJAUMONT, écuyer, seigneur de LAJAUMONT (en Linars, Hte-V.), encore vivant en 147 1, fils de Jean de Lajaumont, écuyer, seigneur dudit lieu. Elle épousa 2°) par contrat du 7 avril 1479, Louis de COMBORN, chevalier, seigneur d'ENVAL (en Chamberet, Corrèze) et de Puymaud (en Saint-Priest-Taurion, Hte-V.), veuf de Jeanne de Salignac qu'il avait épousée le 13 avril 1457, fils de Guichard de Combom, chevalier, seigneur de Puymaud et de Jeanne de Magnac ; ce contrat eu lieu en présence de son frère Jacques et de ses oncles Pierre, abbé de Cadouin, et Raynaud. Le même jour Jean de Combom, fils de Louis, épousait Françoise de Lajaumont, fille de Marguerite (150). Elle demeurait au château d'Enval, lorsque le 13 mars 1497 elle ratifia devant Bordas notaire à Saint-Léonard, la vente de diverses rentes sises à Linars et la Croisille-sur-Briance, faite par Jean de Comborn, son beau-fils, à Nicolas et Mathieu Alesme le 11 janvier précédent (151), Le 17 juillet 1514, Jacques de Gain s'obligea envers Jean de Comborn d'une somme de 402 livres, à cause du contrat de mariage de Marguerite de Gain, probablement déjà décédée à cette époque (1 52).

9-6) peut-être : Galianne de Gain. Elle épousa vers 1450, Léonard GUICHARD, écuyer, seigneur de la GUICHARDIE (en Ladignac-le-Long, Hte-V.). Ils moururent avant le 5 septembre 1477, date à laquelle leurs fils et héritiers, Jean et Bernard de la Guichardie, vendirent au syndic de la communauté des prêtres de Saint-Paul (Hte-V.) des biens à Montioux, près de la Grande-Gardelle en cette paroisse, moyennant 13 livres (153).

 

 

9° Degré

Jacques de GAIN, chevalier, seigneur de LINARS, Plaigne et Neuville. Le 24 mars 1468 (Bordas notaire), avec son frère Louis, il transigea avec Léonard Chaussade, bourgeois, autre Léonard Chaussade, prêtre, tous deux de Saint-Léonard, et Jean Deschamps, bourgeois de Limoges (154). Cité dans le testament dudit Louis le 13 juin 1471, il reçut avec son frère Julien donation de tous ses biens par leur mère le 22 avril 1472 et, le 28 octobre suivant, avec sa mère, il accensa à Thomas Flamen, cuisinier, une masure dans Linars moyennant 30 sols et une poule de rente (155) Le 24 août 1476, avec son frère Julien, il exerça le retrait féodal d'une rente qui avait été vendue par leur frère Louis à dame Catherine de Combarel (156). Le jour des nones de juillet 1481 (Bordas notaire), au château de Linars, il s'accorda avec Gérald Doyneys, bourgeois de Saint-Léonard, et Jean Jaubert, damoiseau, fils de Louis Jaubert, coseigneur d'Aigueperse (157). Le 9 septembre 1482, devant le même notaire, il accensa une maison au bourg de Linars à la confrérie de la Vierge Marie de cette paroisse (158). 1

(150) Bulletin de Tulle, tome 2, 1889, page 535 : "Généalogie de la maison de Combom en Bas-Limousin " par Jean Baptiste Champeval, " d'après un manuscrit ", sans doute de Baluze.

(151) A.D. Hte-V., 4 E 1/8, folios 20 et 2 1.

(152) LINARS, G, folio 95 recto.

153) A.D. Hte-V., 17 E 6, communauté de Saint-Paul.

(154) A.D. Hte-V., 4 E 1/7, terrier d'Aureil, folio 8.

(155) Chérin 88.

(156) Dom Villevieille 31.925, Gain.

(157) A.D. 1-Ite-V., 4 E 1/7, registre 1481, folio 38.

(158) LINARS, F 06

 

vendit le 11 juin 1496 (Bordas notaire) à Nicolas Alesme, bourgeois de Saint-Léonard, 30 setiers seigle sur Sautour-le-Petit et le moulin banal de Linars, moyennant 100 livres (159).

Le 13 juillet 1509, avec sa femme, devant Texier notaire à Limoges, et en présence de son cousin Gabriel de Gain, seigneur d'Oradour (cf § V, degré 9), il donna à ferme pour trois ans sa seigneurie de Linars à Pierre Petiot, bourgeois et marchand de Limoges, moyennant 800 livres. Le 4 avril 1511 (Texier notaire), avec son fils Pierre, il vendit au même Pierre Petiot une rente sur Oradour et Monsigoulet en Linars (160).

Il testa à Linars devant J. Suduyraud notaire le 25 novembre 1517 en faveur de son petit-fils Charles, lui substituant sa petite-fille Gabrielle, soeur dudit Charles, puis ses propres filles Louise, Marguerite et Hélène ; il donnait la tutelle de ses petits-enfants Charles, Gabrielle et Hélène à Foucaud de Bonneval, alors évêque de Soissons, leur oncle, au sénéchal du Limousin, au baron de Châteauneuf et à Marguerite de Pestels, sa femme ; il nommait exécuteurs testamentaires, Charles de Bonneval, prieur de la Faye et d'Amac, Louis de Maulmont, seigneur de Saint-Vitte et Jacques (Daniel) du Muraud, seigneur de Bort, " son neveu " (161). Il mourut au début de 1518.

Il épousa le 25 juillet 1465 par contrat reçu de Chambres notaire (162), Marguerite de PESTELS, fille de Guy de Pestels, chevalier, seigneur de Pestels (en Polminihac, Cantal) et de Branzac, coseigneur de Merle (en Saint-Geniès, Corrèze), Salers, Tournemire, Fontanges (tous en Cantal) et autres lieux en Auvergne, et de Blanche d'Apchier, qu'il avait épousée le 15 avril 1448 (163). Le 16 septembre 1518 (Antoine Bordas et Barthelémy Texier, notaires sous le scel de Limoges), elle donna à son petit-fils Charles tous les droits qu'elle détenait sur Linars et Plaigne en raison de sa dot, sous réserve de son douaire de 750 livres et à condition qu'elle puisse jouir de Linars ; si Charles mourait, elle voulait que l'on donnat à ses trois filles Louise, 900 livres, Marguerite 700 livres et Hélène 400 livres " provenant de sa dot et à prendre sur Linars " (164). Le 29 juin 1522 (Devaux notaire juré sous le scel de Limoges), en qualité de tutrice de son petit-fils, elle racheta de Blaise de Mesclageoc, écuyer, seigneur d'Eschizadour (en Saint-Méard, Hte-V.), une rente assise sur le moulin mailharet de Linars que Jacques lui avait précédemment vendue, moyennant 30 livres (165).

Enfants :

10-1) Pierre de Gain, qui suit.

10-2) Louise de Gain, donataire de 900 livres le 16 septembre 1518.

10-3) Marguerite de Gain, donataire de 700 livres le 16 septembre 1518. Elle épousa vers 1505, François de BONNEVAL, chevalier, seigneur de MEYZAC (en Lubersac, Corrèze), Mimolle (en Meuzac, Hte-V.) et la Roque, fils de Foucaud de Bonneval, chevalier, seigneur de Meyzac et Mimolle, et de Gabrielle de Lestrange. Ils consentirent une vente le 11 novembre 1532 (166).

10-4) Hélène de Gain, donataire de 900 livres le 16 septembre 1518. Elle épousa en 1504, Antoine d'ANGLARS, écuyer, seigneur de SAINT-VICTOUR (Corrèze) et de Soubrevèze (en Marchastel, Cantal), issu d'une branche de la famille d'Ussel, fils de Jean d'Anglars, écuyer, seigneur de Saint-Victour, et de Philippe de Lubertès (167). Le 23 septembre 1518, pa contrat passé au château de Bonneval (en Coussac-Bonneval, Hte-V.), il transigea avec Foucaud de Bonneval, alors évêque de Bazas, tuteur de Charles de Gain, neveu d'Hélène,

(159) A.D. Hte-V., 4 E 1/8, cahier Alesme, folio 4 verso.

(160) LINARS, F 07 et 1 62 - Chérin 88.

(161) Chérin 88.

(162) LINARS, F 17, simple mention du contrat dans l'inventaire après décès de Claude de Laguiche daté du 5 mai 1653 .

(163) Bouillet: " Nobiliaire d'Auvergne ", Clermont-Ferrand 185 1, tome 5, pages 85 et 86.

(164) Chérin 88.

(165) Chérin 88 - LINARS, I 140.

  1. P.O. 1266.
  2. Nadaud : " Nobiliaire ... ", tome 2, page 252.

 

sujet de la dot de 3 000 livres promise à cette dernière ; Jacques de Gain n'ayant pu s'en acquitter entièrement, l'avait autorisé à prélever une rente annuelle de 80 livres sur Plaigne. En 1518, il restait dû 1000 livres ; il fut donc décidé de vendre à Antoine les seigneuries de Plaigne et Neuville, avec faculté de rachat ; celui-ci s'engageait à payer 1 300 livres encore dues sur la dot de Marguerite de Gain, femne de François de Bonneval, et à divers particuliers de Linars (168). Hélène de Gain fut la grand-mère de Françoise d'Anglars, dame de Saint-Victour, mariée le 27 juin 1575 à Jacques de Saint-Nectaire (ou Sennecterre), chevalier, seigneur de Brinon-sur-Sauldre, gentilhomme de la chambre du roi et chevalier de son Ordre.

Jacques de Gain eut sans doute un fils naturel

10-5) Jean, bâtard de Gain, écuyer. Le 27 septembre 1518, par contrat passé au château de Linars, il s'accorda avec Léonard Godolifan alias Farrieyras, habitant Sainte-Marie-la-Claire en Châteauneuf-la-Forêt (Hte-V.) (169).

 

 

10°Degré

Pierre de GAIN, chevalier, seigneur de NEUVILLE (en Excideuil, Dordogne). En juillet 1509, lorsque son père donna à ferme la seigneurie de Linars, il était " delà les monts " (en Italie) ; il était de retour à Linars dès le 4 novembre 1511, date à laquelle il consentit une vente avec son père à Léonard Petiot. Il dût mourir peu après, avant le décès de son père survenu début 1518.

Il épousa par contrat passé au château de Bonneval le1erfévrier 1502 (170), Antoinette de BONNEVAL, dotée de 3 000 livres, fille d'Antoine de Bonneval, chevalier, seigneur de Bonneval, Coussac, Blanchefort (en la Graulière, Corrèze) et autres lieux, premier chambellan du roi de Navarre (171), et de Marguerite de Foix, laquelle, dans son testament du 13 avril 1508, laissa à sa fille 100 réaux d'or et 1 000 livres. Le 16 septembre 1518, comme sa belle-mère, elle donna à son fils Charles tous les droits qu'elle possédait sur Linars en raison de son contrat de mariage, qui lui avait assuré un douaire de 100 livres sur Linars, et la jouissance de Plaigne (172). Avec sa belle-mère Marguerite de Pestels et Foucaud de Bonneval, alors évêque de Soissons (puis de Bazas et enfin de Périgueux), son frère, tuteur de ses enfants, elle fit tout ce qui était en son pouvoir pour redresser une situation financière très obérée après le décès de Jacques de Gain, et restaurer la fortune de son fils Charles. En effet, vers 1520/1525 (la date est déchirée), devant François Duroy notaire à CoussacBonneval, Marguerite et elle " afin d'ôter les seigneuries de Plaigne et Neuville à Antoine d'Anglars, et pour subvenir aux enfants de M. de Linars ", vendirent fictivement la seigneurie de Linars à Foucaud de Bonneval, qui s'engagea à laisser Marguerite jouir de Plaigne, et à payer le solde de la dot de Marguerite de Gain, dame de Meyzac, tout ceci sans " empêcher l'effet du don des 3 750 livres que Marguerite avait fait à Charles sur sa dot " (173). Le 12 septembre 1530 (Suduyraud notaire) Antoinette acquit de Louis de Pierrebuffière, baron de Châteauneuf, 10 livres de rente sur le bourg de Linars et le 27 septembre 1539 elle racheta de Jacques Petiot la rente sur Oradour en Linars que Jacques de Gain lui avait autrefois vendue (174). Elle testa le 8 mai 1540, élisant sépulture dans l'église de Linars, instituant son fils Charles héritier universel, léguant 875 livres à sa fille Gabrielle, dame de Thouron, 875 livres à son autre fille Hélène, religieuse au couvent de N.-D. de Soissons

(168) Chérin 88.

(169) P.O. 1266.

(170) Chérin 88.

(171) Gaston, comte de Foix et roi de Navarre, cousin germain d'Antoinette de Bonneval.

(172) LINARS, G, folio 85 recto.

(173) Chérin 88.

(174) LINARS, G, folio 6 recto et I 63.

 

(Aisne) et 875 livres à Foucaud de Gain son petit-fils aîné, ce testament fut déposé par ses soins entre les mains de Minard notaire à Périgueux (Dordogne) le 16 août 1541 (175).

Enfants :

11-1) Charles de Gain, qui suit.

11-2) Gabrielle de Gain, légataire de 875 livres le 8 mai 1540. Elle épousa par contrat reçu Rouveix notaire le 27 novembre 1522, Charles FAULCON, chevalier, seigneur de THOURON (HteV.), la Madeleine et autres lieux, fils d'Albert Faulcon, chevalier, seigneur de Thouron, et de Brunissende de Saint-George (176), et petit-fils de Jean Faulcon, chevalier, seigneur de Thouron et de Saint-Pardoux-Rancon (Hte-V.), et de Marie de Rochechouart. Vers 1545, ils engagèrent une procédure contre François d'Aubusson, tuteur de Foucaud de Gain, leur neveu mineur, au sujet de la succession d'Antoinette de Bonneval. (177).

11-3) Hélène de Gain. Elle était religieuse au couvent de N.-D. de Soissons (Aisne) dès le 8 mai 1540. 11 est plus que probable que, comme le reste de la famille, elle embrassa la R.P.R. et qu'elle quitta son couvent de Soissons. En effet, le 16 février 1579 (Antoine Gay notaire), Jean de Ports, seigneur de Plassac, tuteur des enfants mineurs de Foucaud de Gain, neveu d'Hélène, laquelle habitait alors à Neuville, paroisse St-Thomas d'Excideuil, lui abandonna pour trois ans la jouissance du fief de Neuville " suivant promesse que lui avait faite le feu seigneur de Linars les 25 février 1575 et 3 mai 1578, sous condition expresse que, quand Suzanne et Jeanne de Gain, filles de Foucaud, seraient ramenées avec ladite Hélène, elles seraient nourries et élevées par elle " (178).

 

11° Degré

Charles de GAIN, chevalier, seigneur de LINARS, Plaigne et Neuville. Né vers 1510, il fut institué héritier universel par son aïeul Jacques de Gain dans son testament du 25 avril 1517. Cité les 23 septembre 1518 et 4 novembre 1522, il était encore sous la tutelle de Foucaud de Bonneval, alors évêque de Bazas (Gironde), lorsque celui-ci transigea le 17 mars 1529 (Suduyraud, notaire) avec Jean et Jacques Alesme, oncle et neveu, bourgeois de Limoges, au sujet du retrait féodal du tènement de Mazennaud en Linars, tènement que Jacques de Gain avait aliéné alors qu'il avait déjà donné Linars à son fils Pierre (179). Par contrat reçu par le même notaire le 24 octobre 1530, il donna la jouissance de la seigneurie de Plaigne, après la mort de sa mère, à Foucaud de Bonneval " en considération du rachat qu'il avait fait de la seigneurie de Linars et de presque tous les biens qui avaient été vendus ou aliénés ".

Il était déjà sénéchal du Périgord lorsque le 28 juin 1533, il donna des lettres d'ajournement à Pierre Marchat. Le 13 janvier 1538, il était en procès contre ses beaux-parents au sujet de la dot de sa femme (180), et le 21 octobre 1541, il rendit honnnage au roi de Navarre, vicomte de Limoges, " pour raison de son chastel et forteresse de Linars, avec toute justice haute, moyenne et basse " (181). Le 6 avril 1543 il donna procuration pour résigner sa charge de sénéchal du Périgord devant le garde des sceaux du roi et pour l'accorder à Armand de Gontaut, baron de Biron, son neveu par les Bonneval. Il testa à

(175) Chérin 88.

(176) B.N.F. Manuscrit français 5448, folio 86, maintenue de noblesse des Faulcon en 1599, et Nouveau d'Hozier, 289 (Roffignac). Charles était frère de Valérie Faulcon qui épousa par contrat filiatif Christophe de Roffignac, chevalier, seigneur de Sannat, le 20 février 1530.

(177) LINARS, G, folio 87 recto.

(178) Carrés d'Hozier, 280 - LINARS, G,, folio 90 recto.

(179) LINARS, I 70.

(180) Chérin 88.

(181) LINARS, I 268 bis et Manuscrit français 32.528, page 184.

 

Linars devant Crosrieux notaire royal en cette paroisse le 21 juin 1543 (182), et mourut en septembre suivant.

Il épousa au château de Beauregard (Beauregard-et-Bassac, Dordogne) devant Jay notaire royal le 27 janvier 1532 (183), Isabeau d'AUBUSSON, dotée de 10 000 livres, fille de François d'Aubusson, chevalier, seigneur de Beauregard, Castelnovel (en Varetz, Corrèze) et autres lieux, et de Jeanne d'Abzac, dame de Beauregard.

Enfants :

12-1) Foucaud de Gain, qui suit.

12-2) Jean de Gain. Né vers 1537, il fut placé avec son frère Foucaud sous la tutelle de leur aïeul et de leur oncle maternels par sentence du sénéchal de Limoges le 28 septembre 1543 (184). Il etait toujours sous tutelle, lorsque le 2 mai 1558 (Perrault, notaire à Bordeaux), Jean d'Aubusson, son oncle et tuteur, transigea avec les Lajaumont pour mettre fin à une procédure pendante devant le parlement de Bordeaux au sujet de l'hommage que devait Lajaumont à Linars, et des droits honorifiques dans l'église de Linars (185).

 

12° Degré

Foucaud de GAIN, chevalier, seigneur de LINARS, Plaigne et Neuville, conseiller du roi en ses conseils d'État et privé, et chevalier de son Ordre. Né vers 1535, il reçut pour tuteurs François d'Aubusson, seigneur de Beauregard, son aïeul, et Jean d'Aubusson, seigneur de la Rue, son oncle, qui acceptèrent cette charge le 28 septembre 1543 (186). Cette tutelle fut également exercée avec sagesse et discernement ; ils firent dresser en 1544 par Léonard Crosrieux, notaire royal à Linars, un terrier collationnant les redevances et devoirs seigneuriaux dus par les tenanciers de Linars. Ainsi, le 24 juin, les tuteurs garantissaient à Barthélémy Fressingaud, mailler du moulin à drap de Linars, qui lui avait été accensé le 30 mars 1341 par feu Charles de Gain (Pierre Grand notaire à Linars), contre toute éviction dont il était menacé par Antoine et autre Antoine Boisse avec lesquels il était en procès, Barthélémy n'ayant pas les moyens de soutenir celui-ci ; cette garantie ne fut pas gratuite puisqu'il est contraint de verser 16 écus d'or au soleil pour la plus-value du moulin. Le 25 novembre suivant, ce sont les tenanciers de Mazermaud en Linars, " qui autrefois avaient appartenu à feu maître Pierre Gay" qui reconnurent être les sujets taillables aux quatre cas du seigneur de Linars (187). Le 14 janvier 1545, le sénéchal de Limoges rendit une sentence contre le seigneur et la dame de Lajaumont, par laquelle le seigneur de Linars était réintégré " dans le droit de distribuer l'aumône en la chapelle de Lajaumont le jour de Pâques ". Le 17 mars 1546, le même sénéchal rendit une autre sentence entre Foucaud et Louis de Pierrebuffière, baron de Châteauneuf : le seigneur de Linars était reconnu seigneur dîmier et justicier des tenures de Mailleray et le baron de Châteauneuf-, seigneur dîmier et justicier " de 4 seterées de pays appelées de Puyberny, joignant ladite tenure " (188). Vers la même époque, il était en procès avec Charles Faulcon, seigneur de Thouron et Gabrielle de Gain, son oncle et sa tante, au sujet de la succession d'Antoinette de Bonneval, son aïeule (189).

Le 25 septembre 1552 (Malerbaud notaire) une sentence du sénéchal de Limoges interdit à François et Gabriel de Pierrebuffière, barons de Châteauneuf, de le troubler dans la possession de la justice du lieu de Bonnefond en Linars ; Foucaud détenait cette justice parce qu'elle dépendait de la seigneurie de

(182) LINARS, G, folio 95 recto - Chérin 88.

(183) Chérin 88. Il ne s'agit pas Beauregard-de-Terrasson (Dordogne), comme l'ont indiqué par erreur certains auteurs.

(184) Chérin 88.

(185) LINARS, I 215.

(186) LINARS, G, folio 57 verso.

(187) LINARS, A, terrier de Crossorivo, et I 153, 171 bis et 172. (188) LINARS, I 212 et I 184.

(189) LINARS, G, folio 87 recto.

 

Lajaumont et elle lui avait été attribuée pour défaut d'honnnage, le 21 mai 1555, le seigneur de Lajaumont ayant rendu l'hommage, le même sénéchal lui rendit la justice de Bonnefond, malgré l'opposition du baron de Châteauneuf Il était toujours sous la tutelle de son oncle Jean d'Aubusson, lorsque ce dernier transigea en son nom le 2 mai 1558 avec Guy de Pierrebuffière, doyen du chapître de Saint-Germain-les-Belles (Hte-V.), tuteur de ses neveux Lajaumont, au sujet d'un procès qu'il soutenait devant le parlement de Bordeaux, concernant l'hommage de Lajaumont, une litre funéraire apposée par les seigneurs de Lajaumont dans une chapelle de l'église de Linars, et les limites de diverses terres, il fut décidé que les Lajaumont étaient tenus de rendre hommage pour leur repaire, que Foucaud conservait la justice haute, moyenne et basse sur Bonnefond, et qu'il pourrait faire l'aumône accoutumée le jour de Pâques dans la chapelle de Lajaumont ; en contrepartie, il était permis, " en cas de décès du seigneur ou de la dame de Lajaumont, d'exposer un portrait du défunt devant l'autel, de mettre un cerceuil sur la sépulture, d'y dresser une chapelle ardente et enfin d'y mettre un timbre de toile pendant un an " (190).

Le 14 septembre 1559, une sentence du sénéchal de Limoges le condamna à vendre le village de Meyras en Linars, avec les cens et rentes qui lui étaient dus, à Jacques Daniel, bourgeois de Saint-Léonard. Il se rendit à Saint-Léonard le 1er janvier 1563 (Massoulard notaire), " à cause du danger de peste qui est notoirement en la ville de Limoges ", pour acquérir moyennant 79 livres de Gauthier Bermondet, seigneur de Saint-Laurent-sur-Gorre (Hte-V) et commissaire député à la vente des temporels ecclésiastiques, une rente que le prieuré de Saint-Léonard percevait sur Mazermaud en Linars (191). Le 24 novembre suivant, il transigea avec Jean de Pons, baron de Mirambeau, son beaufrère, au sujet de la dot de 8 000 livres promise à Antoinette de Pons, sa femme ; cette dot devait être payée par une rente de 400 livres assise sur la terre de Saint-Bonnet en Saintonge ; cette rente n'ayant pas été versée, Jean lui délaissa ladite terre de Saint-Bonnet (192). Le même jour, il était en procès devant le parlement de Bordeaux avec François de Pons, son autre beau-frère, auquel Jacques de Pons, père de François, avait donné la baronnie de Mirambeau à charge de verser 5 300 livres à Madame de Linars, sa soeur, somme sur laquelle seules 2 000 livres avaient été payés (193). Le 14 septembre 1566 (Deschamps notaire royal à Limoges) il donna à ferme pour trois ans sa terre de Linars à Jean Descordes et Martial Romanet, bourgeois de Limoges, moyennant 3 000 livres (194) et, le 27 février 1568, il fut donné défaut contre lui sur le rôle du ban du Haut-Limousin, malgré la déclaration de son procureur, affirmant qu'il etait au service du roi (1 95).

M. de Linars était l'un des principaux tenants du parti protestant en Limousin. En 1569, avec Gabriel de Bonneval, son cousin germain, il rejoignit en Angoumois le prince de Condé, chef de ce parti ; il participa du côté protestant aux batailles de Jarnac le 13 mars 1569, de Cognac en avril suivant, et de la Roche-l'Abeille (Hte-V.) le 25 juin 1569 (196). Sa première épouse, et probablement aussi la seconde, étaient issues de lignages ayant embrassé la religion réformée, ce que soulignent les prénoms bibliques de plusieurs de ses fils (197).

Le 25 août 1573 (Bourdeix notaire à Saint-Léonard) il vendit à maître Jacques de Massiot, de SaintLéonard, ses droits de mosnage, hommage et justice haute, moyenne et basse sur le repaire de Vieuxmont en Linars (198). Le 8 octobre 1576, il transigea avec François du Fraisseix au sujet du moulin du Soulier et de quelques rentes qu'il lui avait vendues (199). Il mourut en janvier 1579 et son inventaire après décès fut dressé par Grand, notaire royal à Linars du 10 au 16 février 1579 (200).

(190) LINARS, I 213, I 214 et I 215.

(191) LINARS, G, folio 50 recto et I 89.

(192) Chérin 88 - LINARS, G, folio 90 recto

(193) Carrés d'Hozier 280.

(194) LINARS, F 08.

(195) B.S.A.H.L. tome 41, 1892, page 547 : " Rôle du ban ... ".

(196) " Journal historique de Pierre de Jarrige ", publié par Henry Bonhomme de Montégut, Angoulème 1868, page 39 et 46, et Franck Delage : " La troisième guerre de religion en Limousin, Limoges s. d., page 18.

(197) Michel Cassan : " Le temps des guerres de religion : Le cas du Limousin ", Paris 1996, page 98.

(198) LINARS, I 216.

(199) LINARS, G, folio 95 verso.

(200) LINARS, F 23 - Chérin 88.

 

Il épousa 1°) par contrat passé au château de Plassac (Charente-Maritime) devant Garineau notaire royal le 23 avril 1550, Antoinette de PONS, dotée de 8 000 livres, fille de Jacques de Pons, chevalier, baron de Mirambeau, seigneur de Plassac, Brou, Brouage, Hiers, Verneuil, Lorignac et autres lieux en Saintonge, et de Catherine de Gontaut-Biron, sa troisième épouse (201). Le 27 janvier 1571, avec son mari, elle donne quittance à son frère Jean de 2 666 livres pour les droits qu'elle avait dans la succession de sa mère, par contrat passé au château de Plassac devant Moufflet notaire de ladite châtellenle (202).

Il épousa 2°) par contrat reçu Mathieu Deschamps notaire royal à Limoges et Antoine Crosrieux notaire royal à Linars, le 21 janvier 1575, Renée de.BERMONDET, dotée de 15 000 livres dont 5 000 versées comptant, fille de Jean Bennondet, chevalier, seigneur du Boucheron (en Oradour-sur-Vayres, Hte-V.), coseigneur de Pennevayre (en Verneuil, Hte-V.), Fromental (Hte-V.) et autres lieux, conseiller au parlement de Paris, et d'Isabeau de Selve, elle-même fille de Jean de Selve, seigneur de Cromières (en Cussac, Hte-V.), ambassadeur à Londres en 1514, chancelier du duché de Milan et premier président du parlement de Paris en 1521. Le 10 février 1579 (A. Crosrieux et E. Gorsas notaires royaux), elle s'accorda avec Jean de Pons, seigneur de Plassac, tuteur des enfants du premier lit de son mari, au sujet des biens délaissés par celui-ci ; il fut décidé qu'elle aurait lajouissance de la seigneurie de Plaigne et la moitié des acquêts faits depuis son mariage ; Jacob de Gain, fils aîné de Foucaud, aurait Linars et Jean de Pons, l'autre moitié des acquêts " pour payer les dettes " (203) ; tous les enfants de Foucaud sont cités dans cet acte. Le 5 août 1588, elle transigea au nom de ses fils mineurs Charles et Isaac, avec Jacob de Gain, toujours sur la succession de son époux (204), et le 13 août 1589 (Grand notaire royal à Linars), elle réclama au même Jacob 333 écus 1/3 (1 000 livres) pour le prix de la ferme de la moitié des revenus de la terre de Linars en 1588 ; par cet accord, Jacob lui céda ses droits moyennant 300 livres " dont il avait besoin pour dresser son équipage pour s'acheminer au service du roi " (205).

Enfants .-

    1. 1° lit :Jacob de Gain, chevalier, seigneur de Linars. Le 21 mai 1579 il obtint une sentence de la juridiction de Linars contre certains habitants de cette paroisse qui avaient commencé d'édifier une maison à dix pas de la terrasse du château de Linars, lequel était " entouré de murailles, mâchicoulis, canonnières, vipières, terrasses et autres fortifications, en toute justice haute, moyenne et basse " (206). Il s'apprêtait à partir au service du roi en 1589 et il testa le 16 décembre 1591 en faveur de son frère Élie (207) ; il mourut sans alliance avant janvier 1597.

13-2) Élie de Gain, qui suit.

13-3) Pierre de Gain. Cité en 1579, il était chevalier de l'Ordre du roi lorsque par contrat reçu Grand notaire royal à Linars le 22 janvier 1597, il fit don à son frère ainé Élie, alors sur le point de se marier, de tous ses droits sur les successions de ses parents et sur celles de Jacob et Isabeau, son frère et sa soeur, sous réserve de 150 écus légués par Jacob et 150 autres écus légués par sa tante Jeanne de Pons (208). Tonsuré en 1601, il devint prieur-curé de Linars en 1605, bénéfice qu'il résigna en 1607.

(201) Chérin 88 - Jacques de Pons était fils de François, sire de Pons, marié en 1493 avec Marguerite de Coëtivy, fille de Charles de Coëtivy, seigneur de Taillebourg, sénéchal de Guyenne et de Marguerite, légitimée de France (fille de Charles VII et d'Agnès Sorel), et soeur de Charles de Coëtivy, comte de Taillebourg, marié à Jeanne de Valois-Angoulême, tante de François ler.

(202) Chérin 88 - LINARS, G, folio 90 recto.

(203) Chérin 88.

(204) Simon des Coustures : " Nobiliaire de la Généralité de Limoges ", Limoges 1901, page 94.

(205) Chérin 88.

(206) LINARS, F 09.

(207) LINARS, G, folio 92 verso.

(208) LINARS, F 10 et G, folio 92 verso - Chérin 88.

 

13-4) Suzanne de Gain, citée en 1579, elle vivait encore en 1597, sans alliance.

13-5) Jeanne de Gain, citée en 1579. Avec sa soeur Suzanne, le 1 1 février 1597, elles donnèrent à leur frère Élie tous les droits qu'elles avaient dans les successions de leurs parents, à l'occasion du mariage de celui-ci (209).

13-6) Isabeau de Gain. Citée en 1579, elle fut marraine à Linars d'Isabeau de Guillemin le 5 août 1592 (210) et mourut avant janvier 1597.

13-7) Marthe de Gain. Citée en 1579, elle testa le 7 janvier 1619 en faveur de sa Claude de Laguiche, sa belle-soeur, et mourut avant 1641 (21 1).

13-8) Marie de Gain. Citée en 1579, elle donna quittance à son frère Élie "pour son entretien et nourriture " le 17 juillet 1599 (Grand notaire royal). Elle s'accorda le 13 septembre 1602 (de Montentin notaire royal) avec le même et testa le 1 1 décembre 1608 (Grand notaire royal) (212).

13-9) 2° lit: Charles de Gain, auteur de la première branche des marquis de MONTAIGNAC, rapportée au § IV page 104.

13-10) Isaac de Gain. Cité en 1579, il mourut après le 5 août 1588.

13-11) Jean de Gain. Cité en 1579, il mourut avant le 5 août 1588.

 

 

13° Degré

Élie de GAIN, chevalier, baron de LINARS, seigneur de Plaigne, Neuville et autres lieux. Gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, chevalier de son Ordre, conseiller en ses conseils d'État et privé, et maréchal de ses camps et armées. Héritier universel de son frère ainé Jacob dans son testament du 16 décembre 1591 et donataire de son autre frère Pierre le 22 janvier 1597, il fut maintenu dans sa noblesse par les comnùssaires du roi au régalement des tailles en Limousin le 16 avril 1599 (213).

Le 13 septembre 1602 (de Montentin notaire royal), il versa 1 333 écus à sa soeur Marie qui lui réclamait sa légitime dans la succession de leurs parents, 150 écus légués par Rénée de Bermondet, sa marâtre, et autres 100 écus légués par la même à sa soeur Isabeau de Gain dont elle était héritière (214). Par contrat passé le 1 1 novembre 1606 au prieuré de l'Artige (Hte-V.) devant Grand notaire royal à Linars, il transigea avec Guy de Lajaumont, écuyer, seigneur dudit lieu, au sujet de la possession du repaire de Vieuxmont en Linars. En effet le 25 août 1573, Foucaud de Gain, père d'Élie, avait vendu ledit repaire à Jacques de Massiot, puis, par contrat du 16 février 1589, Louis de Massiot, héritier de Jacques, l'avait revendu à Jean de Lajaumont. Le 20 août 1606, Élie l'avait racheté à Isabeau de Lajaumont, fille de Jean et femme de François de Lavergne, écuyer, seigneur de Lavergne mais alors Guy de Lajaumont, frère d'Isabeau, assigna Élie devant la juridiction de Linars en retrait lignager. Par cette transaction du 11 novembre 1606, Élie rétrocéda Vieuxmont à Guy moyennant

(209) Chérin 88.

(210) Nadaud : " Nobiliaire ... ", tome 2, page 197.

(211) LINARS, F 13.

(212) LINARS, F 17 et F 23 - Chérin 88.

(213) B.N.F. Manuscrit français 5448.

(214) Chérin 88.

 

4 500 livres, mais se réserva les droits d'hommage et de justice haute, moyenne et basse (215). Le 11 juin 1609 (Crosrieux, notaire royal à Linars), il reçut de son demi-frère Charles quittance de 14 000 livres, et, le 19 août 1610 (Levaud greffier) il rendit hommage de Linars, y compris son arrière-fief de Lajaumont, au roi à cause de sa vicomté de Limoges (216). Le 3 août 1611, il obtint des lettres royaux pour se faire relever du prix d'un cheval appartenant à Charles de Pierrebuffière, marquis de Châteauneuf, qu'il avait retenu après une dispute pour une chasse au chevreuil, " à raison de quoi il y eût grand procès entre eux ". Le 10 juillet 1618 (Grand notaire royal), il donna à ferme pour 6 ans sa seigneurie de Linars à Mathieu Labiche, bourgeois et marchand de Limoges, moyennant 10 000 livres et en 1620, il reçut commission de capitaine d'une compagnie de cinquante chevau-légers (217). Qualifié chevalier de l'Ordre du roi, il obtint le1erseptembre 1622 un ordre du lieutenant général en la sénéchaussée de Limoges pour faire arrêter différents particuliers (218). Le 5 mars 1626 (du Fraisseix notaire royal) au château de Linars, il transigea avec Jean-Charles de Pierrebuffière, marquis de Châteauneuf, pour fixer très précisément les limites de leurs justices repectives et, le 29 août 1632 (Grand notaire royal), au château d'Aigueperse (en Saint-Bonnet-Briance, Hte-V.), il s'accorda avec Marguerite de Pierrebuffière, marquise de Sauveboeuf, au sujet d'un titre exécutoire qu'il avait obtenu contre elle ; Marguerite lui abandonna pour 1 812 livres les cens, rentes et justices sur les villages du Pont et du Burg en Linars, sous réserve de l'hommage pendant quatre ans seulement, et du péage " établi à cause de la baronnie de Pierre-Buffière " (219). Le 24 avril 1635 (Grand notaire royal) il obtint l'autorisation de l'évêque de Limoges de restaurer le culte catholique dans la chapelle " bâtie depuis longtemps dans le château de Linars par ses prédécesseurs et bien garnie d'omements, mais d'aucuns de ses prédécesseurs s'étant rendus à la religion prétendue réformée, il désirait la faire rebénir " (220).

La dot de sa fille Suzanne n'ayant pas été versée, son gendre François de la Bermondie le poursuivit devant le parlement de Bordeaux. Les terres de Linars et de Plaigne furent saisies le 5 juin 1631 et, après une longue procédure, adjugées pour 100 000 livres le 29 juillet 1641 à Jacques de la Bermondie, seigneur de la Chapelle ; cependant le 12 août 1642 une surenchère à 102 000 livres fut formée par Pierre Gourgon, sieur des Bordes. Élie transigea le 12 mars 1643 avec son gendre, et put recouvrer Linars ; il affecta en garantie de la dot de Suzanne la terre de Plaigne en Périgord (221).

Le 17 ... 1642, Élie déclara " qu'au décret de la baronnie de Peyrat, donné en son nom à Paris, il n'avait fait que prêter le nom " à Henri de Pierrebuffière, baron de Chamberet, et à Gabrielle de Fontanges, veuve de François de la Breuille, baron de Laron, et à d'autres créanciers de la maison de Pierrebuffière (222).

Il testa au château de Linars le 2 février 1646 devant Grand notaire royal, nommant tous ses enfants, et voulant être inhumé dans les tombeaux de sa maison en l'église de Linars. Il mourut peu avant le 9 janvier 1647 date à laquelle Jean Nicolas de Traslage, lieutenant général de la sénéchaussée de Limoges, fit procéder à l'inventaire de ses biens ; à noter 34 mousquets et 7 arquebuses dans " la chambre aux armes " du château (223).

Il épousa par contrat reçu Jallet notaire à Jaligny-sur-Bresche (Allier) le 11 février 1597 (224), Claude de LAGUICHE, fille de feu Claude de Laguiche, chevalier, seigneur de Saint-Géran, Saint-Loup, Gouire et autres lieux, baron de Chasteldon, chevalier de l'Ordre du roi, capitaine de cinquante hommes d'armes des Ordonnances, mestre de camp d'infanterie, et de Suzanne d'Isserpens, dame de Chitain, Baignaud et Saint-Liébaud. Claude fut dotée de 10 000 écus, dont 8 000 provenant de la succession de son père et 2 000 de celle de Jacqueline de Chaulgy son aïeule maternelle une partie de

(215) LINARS, I 219.

(216) LINARS, F 23 et I 269.

(217) même source, I 275 et F 11 et G, folio 96 recto.

(218) Chérin 88.

(219) LINARS, I 236 et 237.

(220) même source, I 248.

(221) LINARS, F 13 et F 14.

(222) Gaignières 17.116, folio 450.

(223) LINARS, F 15.

(224) P.O. 1266 - LINARS, G, folio 91 verso et F 10.

 

cette dot pouvait être employée à " payer les droits de Charles de Gain, demi-frère d'Élie, dans les seigneuries de Plaigne et Neuville ", ce qui fut le cas. Ils furent séparés de biens le 20 août 1638 (225) et Claude testa devant Bellegarde, notaire royal à Chamberet le 26 mars 1653 en faveur de Charles de Gain, son petit-fils. Elle mourut avant le 5 mai 1653, date à laquelle du Fraisseix, notaire royal à Roziers-Saint-Georges (Hte-V.), procéda à l'inventaire de ses titres (226).

Ce mariage apparenta les Gain aux meilleures familles du royaume : en effet, Claude était nièce de Peyronne de Laguiche, mariée en 1570 à Louis, vicomte de Pompadour, puis en 1597 à Gabriel de Pierrebuffière, baron de Nedde et de Lostanges ; soeur de Jean-François de Laguiche, comte de Saint-Géran, maréchal de France (lui-même père de Marie mariée en 1645 à Charles de Lévis, duc de Ventadour) et de Françoise de Laguiche mariée en 1584 avec Gaspard de Coligny, comte de Saligny. Elle était cousine germaine de Marie-Henriette de Laguiche mariée en secondes noces en 1629 à Louis-Emmanuel de Valois, duc d'Angoulême, d'Anne de Laguiche, mariée en 1631 à Henri, duc de Schomberg, maréchal de France, et enfin de Louise de Laguiche, fenune de Louis-Antoine de la Rochefoucauld, marquis de Langeac et seigneur de Chaumont-sur-Loire.

Enfants :

14-1) Jean-François de Gain, qui suit.

14-2) Suzanne de Gain, morte avant 1620. Elle épousa par contrat reçu Grand notaire royal à Linars le 23 avril 1616 (227), François de la BERMONDIE, chevalier, vicomte d'AUBEROCHE (en Le Change, Dordogne), seigneur de la Bermondie, Fanlac et autres lieux en Périgord, remarié le 22 janvier 1620 à Suzanne d'Isserpens, veuve de Geoffroy de la Roche-Aymon, marquis de Saint-Maixent (Creuse) et de Vicq (Hte-V.), fils de Jean de la Bermondie, chevalier,vicomte d'Auberoche, chevalier de l'Ordre du roi, et de Françoise de Merle. Suzanne fut dotée de 24 000 livres qui ne furent pas versées, Le 5 juin 1631 son époux fit saisir Linars et Plaigne ; après une longue procédure devant le parlement de Bordeaux, les parties transigèrent le 12 mars 1643 et la terre de Plaigne fut affectée en garantie de cette dot. Enfin le1erdécembre 1648 (Devaux notaire) Claude de Laguiche alors veuve fut contrainte de céder définitivement à François de la Bermondie la terre de Plaigne (228).

Ils eurent un fils unique Joseph de la Bermondie, vicomte d'Auberoche, marié par contrat du1eravril 1646 avec Suzanne de la Roche-Aymon, fille de Geoffroy et de Suzanne d'Isserpens, qui lui apporta la terre de Vicq en Limousin.

14-3) Anne de Gain. Elle était agée de 5 ans environ le 10 juin 1607, lorsqu'elle fut admise à l'abbaye de Marcigny en Bourbonnais, ordre de Cluny, pour y devenir religieuse ; à cette occasion ses parents lui donnèrent une rente annuelle de 50 livres (229). Elle fut légataire de 200 livres supplémentaires dans le testament de son père du 2 février 1646, et vivait encore en 1653.

14-4) Diane de Gain. Elle entra, elle aussi en bas-âge, à l'abbaye bénédictine N.-D. de Cusset en Auvergne, pour y devenir religieuse le 18 août 1609, date à laquelle elle reçut une rente annuelle de 50 livres. Légataire de 200 livres en 1646.

14-5) Isabeau de Gain. Elle devint religieuse à l'abbaye de Marcigny le 14 octobre 1618 et fut pensionnée de 50 livres annuelles. Elle fut légataire de 200 livres en 1646.

(225) LINARS, F 13.

(226) LINARS, F 17. Inventaire dans lequel sont mentionnés des actes disparus tels que le contrat de mariage de Jacques de Gain de Linars et de Marguerite de Pestels le 25 juillet 1465, dont c'est la seule mention connue.

(227) LINARS, F 23.

(228) LINARS, F 13, F 14 et F 23.

(229) Chérin 88.

 

14-6) Gabrielle (dite parfois Peyronne) de Gain. Religieuse à l'abbaye N.-D. de Cusset., elle fut dotée de 1 500 livres le 13 décembre 1636. Citée en 1646 au testament de son père pour un legs complémentaire de 200 livres.

14-7) Antoinette de Gain. Elle entra comme religieuse à l'abbaye des Allois (en la Geneytouse, Hte-V.) le 5 février 1634, date à laquelle ses parents lui constituèrent une rente annuelle de 60 livres. Légataire de 200 livres en 1646 (230).

 

 

14° Degré

Jean-François de GAIN, chevalier, baron de LINARS, seigneur de Château-Chervix (Hte-V.), Tourdonnet (en Saint-Priest-Ligoure, Hte-V.), Tranchelion (en Pierre-Buffière, Hte-V.), Neuville et autres lieux. Mestre de camp d'un régiment de cavalerie puis maréchal des camps et armées du roi ; Il testa au château de Tourdonnet devant Brézillet notaire royal le 24 avril 1635 " sur le point de conduire sa compagnie de cent hommes d'armes qu'il a levée par commandement du Roy, du coté de Bresse ", instituant son fils (non prénommé) héritier universel, et voulant être inhumé dans l'église des religieux récollets de Saint-Yrieix (Hte-V.) (231). Le 29 avril 1636, il reçut une lettre du roi le priant à nouveau de se rendre avec sa compagnie à l'armée de Lorraine, commandée par le cardinal de la Valette (232).

" Le 10 janvier 1639, la compagnie du baron de Linars vint tenir garnison au Dorat. A peine entrés dans la ville, les soldats ne manquèrent pas de sujets de querelle avec les habitants. Non seulement ces derniers refusèrent aux cavaliers du baron de Linars les ustensiles dont ils avaient besoin, mais ils les maltraitèrent pendant la nuit. Le conflit ne tarda pas à s'aggraver singulièrement. Pierre de FontRéaulx, seigneur de Châteaumoulin, se mit à la tête des habitants, avec Simon Chesne, sieur de la Bussière, procureur fiscal, et ils organisèrent un corps de garde dans la maison de ville, d'où ils accueillaient à coups d'arquebuse les patrouilles de la garnison. Le baron de Linars ne manqua pas de dénoncer à la justice ces perturbateurs, qui furent très sévèrement punis par le sieur Fremin, intendant du Limousin. Sur ces entrefaites, Pierre Robert, lieutenant général et président en la sénéchaussée du Dorat (le fameux historien de la Basse-Marche), imposa sa médiation et mit fin au conflit. " " Quelque temps après, le baron de Linars ayant reçu commission du roi pour faire au Dorat un nouvel armement, un accommodement fut passé avec les habitants de la ville qui s'engagèrent à lui verser 800 livres, à condition d'être exemptés de l'armement. Ils ne purent tenir leurs engagements et, début avril 1639, le baron de Linars revint avec trois compagnies de cavalerie pour s'installer dans la ville. Cette fois, les habitants excités à la défense par Jean du Chalard, lieutenant particulier, prirent les armes et occupèrent toutes les portes de la ville. Le 15 août, les troupes du baron de Linars investirent la ville, mais furent repoussées, et mirent le blocus qui dura quinze jours devant lequel les habitants firent quelques sorties. Les assiégeants ayant décidé de s'éloigner, la paix fut rétablie. " (233)

En qualité de mestre de camp d'un régiment de cavalerie, il reçut deux certificats de service : l'un daté du camp devant Nancy le 8 juillet 1640 par François de l'Hôpital, seigneur du Hallier, gouverneur de Lorraine, l'autre daté de Ribemont le 31 octobre suivant, attestant " qu'il s'était rendu à l'armée de Lorraine avec le nombre complet des hommes et officiers qu'il s'était obligé d'amener suivant leur traité, et même quelques compagnies encore plus fortes " (234). Il fut tué le 6 juillet 164 1, à la bataille

  1. LINARS, F 13, F 15 et F 17. Ce n'est qu'en 1750 que les religieuses des Allois s'installèrent à Limoges.
  2. LINARS, F 12.

(232) Chérin 88. Celui-ci attribue cette lettre et les certificats de service qui suivront à son père Élie, alors âgé d'environ 70 ans ; il s'agit plutôt de Jean-François, commissionné d'une compagnie dès 1635.

(233) Henri Aubugeois de la Ville-du-Bost : " Histoire du Dorat ", Poitiers-Paris 1880, pages 131 à 133, d'après les manuscrits de Robert du Dorat.

(234) Chérin 88.

 

de la Marfée, près de Sedan (Ardennes), livrée entre les troupes royales et celles de Louis de Bourbon, comte de Soissons, qui y trouva également la mort (235).

Il avait épousé par contrat reçu Mathieu Constant notaire royal à Limoges le 21 juillet 1633 (236), Jeanne de BONY de LAVERGNE (en général appelée " de Lavergne " seulement), veuve de Gaston de la Marthonie, chevalier, seigneur de Combas (en Vicq, Hte-V.), fille de Jean de Bony, chevalier, seigneur de Lavergne (en Saint-Priest-Ligoure, Hte-V.), Saint-Priest-Ligoure, l'Enclave-de-Janailhac (Hte-V.) les Chapelles et autres lieux, et d'Isabeau de Montaignac, sa première épouse. Elle fut dotée des seigneuries de Château-Chervix, Tourdonnet et Tranchelion, provenant de la succession d'Isabeau de Montroux, son aïeule maternelle. Le 2 septembre 1642, elle obtint au nom de ses enfants un arrêt contre ses beaux-parents, après la saisie de Linars et de Plaigne à la requête de François de la Bermondie d'Auberoche, son beau-frère. Le 25 juin 1660, elle donna en dot les seigneuries de Château-Chervix et Tourdonnet à sa fille Claude, à l'occasion de son mariage avec Philibert de Joussineau, se réservant toutefois un appartement dans le château de Tourdonnet (237). Le 15 juillet 1663, par acte sous seing privé, elle vendit à Martial Martin, seigneur de la Bastide, la seigneurie de Tranchelion moyennant 15 000 livres ; cet acte fut ratifié pardevant J. Mousnier notaire royal à Limoges, le 6 juillet 1674. Tranchelion consistait alors en un château avec une grosse tour carrée, entouré de fossés, ainsi qu'en jardins, préclotures, garennes, vignes et deux métairies : celle de Tranchelion et celle de Puylapause (238). Le 29 novembre 1666, elle vendit à Léonard de Beaubreuil une rente sur le tènement de la Rivière-Plate en Saint-Jean-Ligoure (Hte-V.) (239). Elle se retira au couvent des filles de N.-D. de Limoges en novembre 1675, où elle testa le 6 septembre 1680 (Cusson notaire royal à Limoges), voulant être inhumée dans l'église dudit couvent, léguant 2 500 livres pour ses obsèques, et instituant son petit-fils Charles-François héritier universel. Décédée audit couvent de Limoges le 6 mars 1682, son testament y fut ouvert le lendemain (240).

Enfants: (241)

15-1) Élie-Charles de Gain. Né en 1634, il fut institué héritier universel par son aïeul Élie de Gain dans son testament du 2 février 1646, et mourut avant le 26 mars 1653, date du testament de Claude de Laguiche, sa grand-mère.

15-2) Charles de Gain, qui suit.

15-3) Claude de Gain, demoiselle de Linars. Elle demeurait rue St-Dominique, paroisse St-Sulpice à Paris, lorsqu'elle épousa par contrat reçu Antoine Huard et Jean Gabillon notaires au Châtelet de cette ville le 25 mai 1660 (242), Philibert de JOUSSINEAU, chevalier, marquis de FAYAT, seigneur de la Buschille et autres lieux en Château-Chervix (Hte-V.), fils de Jacques de Joussineau, chevalier, seigneur de Fayat, et de Marguerite Chantois de l'Osmônerie. Claude lui apporta les terres de Tourdonnet (qui avait autrefois été entre les mains de la maison de Joussineau) et de Château-Chervix. Elle testa l°) au château de

(235) LINARS, F 49 L'abbé J. Aulagne in " La réforme catholique au 17e siècle dans le diocèse de Limoges ", Limoges 1906, page 67, dit que Jean-François (qu'il prénomme par erreur Jean-Louis, comme Nadaud) épousa en premières noces Marguerite de la Marthonie, fille de Gaston de la Marthonie, chevalier, seigneur de la Marthonie, Saint-Jean-de-Côle (Dordogne), Puyguilhem, le Bas-Bruzac et autres lieux en Périgord, chevalier de l'Ordre du roi, et de Françoise Joubert de la Bastide, soeur entre autres de Raymond de la Marthonie (1578-1646), évêque de Limoges, et de Gaston de la Marthonie, seigneur de Combas. C'est une erreur qui a été reprise par le comte de Saint-Saud dans sa généalogie la Marthonie, in " Essais généalogiques périgourdins ", Paris 1934, tome 3, page 171.

(236) Chérin 88.

(237) LINARS, F 10 et F 18.

(238) A.D. Hte-V., fonds la Bastide, H 262.

(239) LINARS, G, folio 94 recto.

(240) B.S.A.H.L., tome 120, 1992, page 85 : Jean Levet " Installation, expansion et disparition du premier monastère des religieuses filles de N.-D. de Limoges " - LINARS, F 10 et G, folio 92 recto.

(241) Jean-François de Gain eut peut-être aussi une fille naturelle, Claude, mariée à François MARCHAND, sieur de la Tour, dont Pierre, baptisé à Linars en 1655 (Nadaud: " Nobiliaire... ", tome 2, page 256).

(242) LINARS, F 18.

 

Tourdonnet devant Breuilh notaire royal le 17 novembre 1665, voulant être inhumée dans l'église de Château-Chervix, et que son coeur fut porté en l'abbaye bénédictine de N.-D. de Cusset en Auvergne, puis 2°) toujours à Tourdonnet le 27 octobre 1671, testament écrit par son mari. Elle mourut peu après et celui-ci se remaria le 2 septembre 1672 avec Anne de Bonneval (243).

 

 

15° Degré

Charles de GAIN, chevalier, marquis de LINARS, seigneur de Neuville, Combas (en Vicq, Hte-V.) et autres lieux. Né vers 1635 (sa mère était en effet enceinte d'un second enfant lorsque son père testa en avril de cette année), il fut institué héritier d'Anne de la Marthonie, sa demi-soeur, religieuse à l'abbaye bénédictine de N.-D. de Cusset, dans son testament du 20 octobre 1641, qui lui légua la terre de Combas (244). il n'était pas encore baptisé le 2 février 1646, lorsque son aïeul Élie légua 3 000 livres " en faveur de son petit-fils cadet, qui n'a point encore de prénom ". Le 26 mars 1653 il fut institué héritier universel de Claude de Laguiche, sa grand-mère. Il vendit vers 1655 le fief de Neuville en Excideuil au sieur Guiné, bourgeois de cette ville (245). En 1657, suivant un certificat du 7 décembre, il était au service du roi comme mousquetaire. Le 3 décembre 1662, par contrat passé au château de Freissinet (en Saint-Priest-Ligoure, Hte-V.), il transigea avec Philibert de Joussineau, son beau-frère ; en effet, Jeanne de Bony de Lavergne avait donné en dot à sa fille Claude, femme dudit Philibert, les terres de Tourdonnet et de Château-Chervix à condition qu'elle versat à son frère Charles la somme de 30 000 livres, ce qui ne fut pas le cas ; de plus Charles prétendait être propriétaire d'un tiers de ces terres en vertu de deux donations, dont l'une dans son contrat de mariage du 3 août 1662, que lui aurait faites sa mère. Il fut accordé que Philibert verserait 42 000 livres à son beau-frère, et que celui-ci lui délaisserait, en plus de Tourdonnet et de Château-Chervix, les dîmes de cette paroisse avec la tour de l'ancien château, deux métairies à la Buschille, les dîmes inféodées des Planches et diverses autres rentes sises à Château-Chervix (246).

Le 12 janvier 1668, le bureau des finances de Limoges le pria de rendre hommage au roi pour sa terre de Linars (247), et, le 25 janvier suivant, il fut maintenu dans sa noblesse d'ancienne extraction avec son oncle à la mode de Bretagne, Jean-Louis de Gain, marquis de Montaignac (cf § IV, degré 14), par d'Aguesseau, intendant du Limousin. Le 26 juin 1669, il reçut commission de capitaine d'une compagnie dans le régiment de Tulle infanterie (248). Vers 1670, il vendit sa seigneurie de Combas en Vicq à Jean Blondeau, écuyer, seigneur de Vanteaux, trésorier de France au bureau des finances de Limoges. Il donna dénombrement au roi le 25 août 1670 (Gorse notaire royal) pour sa terre de Linars " comprenant château et maison noble à quatre tours ". Le 24 juillet 1674 (Jean Mousnier notaire royal à Limoges), sa mère lui donna les droits qu'elle avait sur Linars, à cause de son contrat de mariage, des paiements qu'elle avait faits aux créanciers, et des décès intestat de ses autres enfants ; elle lui donna également ses droits sur Tourdonnet, à cause des réserves faites dans le contrat de mariage de sa fille Claude. Ces deux terres étaient alors affectées en garantie de la vente de la seigneurie de Tranchelion à Martial Martin de la Bastide (249). Le 23 mars 1675, il consulta Maître de Perière, avocat à Limoges, au sujet de la vente de la terre de Plaigne à François de la Bermondie d'Auberoche

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(243) G.L.M., tome 7, page 135, généalogie Joussineau.

(244) Chérin 88.

(245) Celui-ci en fit peu après donation à sa fille Marguerite Guiné, dans son contrat de mariage avec Jean de Guy, greffier, qui le 20 novembre 1661 (Rollin notaire royal à Excideuil) en fit établir le dénombrement, " comme étant aux droits du marquis de Linars ". Leur fille Antoinette de Guy épousa par contrat du 10 septembre 1693 (Chapelle notaire royal à Excideuil) Jean de Magnac, écuyer, conseiller-secrétaire du roi, fils de Jean de Magnac, sieur de la Baroutie, et de Catherine de Leymarie, elle apporta dans cette famille le fief de Neuville. Communication du docteur Jacques Gay.

(246) Chérin 88.

(247) LINARS, I 270.

(248) Chérin 88.

(249) LINARS, F 19 et F 20.

 

le 1er décembre 1648 ; le juriste estima que M. de Linars était fondé d'exercer le retrait féodal de cette seigneurie en offrant d'en payer le prix (250).

Il testa dans la chambre basse de son château de Linars devant Jean Bourdelas notaire royal, le 15 août 1678, voulant être inhumé dans ses tombeaux de l'église de Linars, instituant sa femme héritière universelle, avec substitution en faveur de son fils ainé au cas où elle se remarierait, et nommant trois fils, quatre filles et un posthume (251). Il mourut le lendemain, des suites d'une blessure reconnue mortelle, et son inventaire après décès fut dressé le 18 novembre 1678 (Gorse notaire royal) à la requête de sa veuve (252).

Il épousa par contrat reçu Lefranc et Gabilhon, notaires au Châtelet de Paris, le 3 août 1662 (253), Marie-Anne de FERRIÈRES de SAUVEBOEUF, fille de Charles-Antoine de Ferrières, chevalier, marquis de Sauveboeuf (en Aubas, Dordogne), baron de Pierre-Buffière et d'Aixe (Hte-V.), premier baron du Limousin, seigneur de Saint-Michel (en la Roque, Dordogne) et autres lieux, mestre de camp d'un régiment de cavalerie légère puis d'un régiment d'infanterie de son nom, lieutenant général des armées du roi, conseiller du roi en ses conseils d'État et privé et lieutenant général de Guyenne, et de Claude de Rousiers de Chéronnac, sa seconde épouse, et petite-fille de Jean de Ferrières, chevalier, seigneur de Sauveboeuf, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi et chevalier de son Ordre et de Claude de Pérusse des Cars. Elle fut dotée de la succession de sa feue mère, consistant en les seigneuries de Chéronnac (Hte-V.), Cougoussat (actuellement Coucoussac en Siecq, Charente Maritime) et de Saint-Mathieu (Hte-V.) ; en l'attente de la liquidation de cette succession, son père lui donna la jouissance de ces terres ou une rente de 2 000 livres annuelles rachetable pour 40 000 livres. La succession de Claude de Rousiers fut en effet longue à régler entre Marie-Anne et son frère Charles-Joseph : il fallut attendre un arrêt du parlement de Paris du 7 octobre 1687 qui attribua à Marie-Anne le château de Cougoussat, estimé 50 000 livres, tandis que Charles-Joseph obtenait Chéronnac et Saint-Mathieu (254). Marie-Anne mourut peu avant le 7 juin 1712, date de l'inventaire de Cougoussat qui fut dressé à la requête de sa belle-fille (255).

Enfants :

16-1) N... de Gain. Non encore baptisé lors du testament de son père le 15 août 1678, il reçut en tant qu'aïné 30 000 livres payables à sa majorité. Il mourut sans doute peu après cette date, encore mineur.

16-2) Jeanne de Gain. Baptisée le1erfévrier 1665 à Linars, elle devint religieuse au couvent des filles de N.-D. de Limoges. Légataire de 6 000 livres en 1678. Elle testa le 24 octobre 1682 lors de sa prise d'habit, devant Tyrebas, notaire royal à Limoges, en faveur de sa mère et donnant 3 000 livres à son frère François-Charles, à elle léguées par Jules de Ferrières, marquis de Sauveboeuf, son oncle, par testament du 18 juin 1668. Son testament fut ouvert le 2 avril 1695 (256)..

16-3) François-Charles de Gain, qui suit.

16-4) Diane-Thérèse de Gain. Légataire de 6 000 livres en 1678, elle testa au château de Linars le 4 novembre 1710, instituant héritier universel son neveu Annet de Gain, avec substitution en

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(250) LINARS, F 21. Ce ne fut pas le cas, et Plaigne fut vendu à la famille de Lansade, de la région d'Excideuil, qui en prit le nom.

(251) LINARS, F 22 - Chérin 88.

(252) LINARS, F 23 et F 26.

(253) LINARS, F 10 - Chérin 88 - - A.D.Hte-V., B 2317, contrat insinué à Limoges le 21 juin 1663.

(254) LINARS, F 10. La terre de Chéronnac passa à la petite-fille de Charles-Joseph de Ferrières, Marie-Geneviève de Vassan, marquise de Mirabeau, mère du célèbre tribun.

(255) LINARS, F 10.

(256) LINARS, F 10 et F 26 - A.D.Hte-V., 4 E 2 / 63 1.

 

faveur de Thérèse de Gain, sa nièce et filleule, puis de François de Gain, comte de Linars, frère de ladite Thérèse, et léguant 1 00 livres à sa mère et 10 livres à son frère Annet. (257).

16-5) Marie-Aimée de Gain, Légataire de 6 000 livres en 1678, elle mourut de maladie avant le 19 septembre 1693 ; c'est donc très probablement elle la " demoiselle de Linars " qui fut inhumé le 5 septembre 1693 dans l'église des cordeliers de Limoges (258).

16-6) Jeanne-Françoise de Gain. Baptisée à Limoges St-Pierre-du-Queyroix le 10 novembre 1670, elle mourut sans doute jeune.

16-7) Charles-Antoine dit Annet de Gain, chevalier de Linars, officier de marine. Né vers 1673, il n'était pas encore baptisé en 1678 et fut légataire de 6 000 livres. Le 21 février 1690 (Guitard notaire royal à Limoges) sa mère lui fit donation de l'hérédité universelle de son mari, à charge d'en payer les droits. En 1693, Philibert de David, chevalier, seigneur de Champvert, son parent par les Bony et son tuteur, engagea contre sa mère une procédure devant le sénéchal de Limoges, l'accusant de manoeuvres pour se décharger des dettes de la succession et d'avoir délaissé la terre de Linars depuis quatre ans après s'être emparée du mobilier; le revenu de Linars était alors estimé à 8 000 livres par an. Le 20 février 1694 (Raby notaire royal à Saint-Sylvestre, Hte-V.), pour terminer ce différend, Annet abandonna à son frère François-Charles toute l'hérédité de son père. Après le décès de son frère, il transigea le1erdécembre 1713 avec Judith de la Baume de Forsac, sa belle-soeur ; cette transaction nous apprend qu'il était prisonnier de guerre au Brésil, lors du décès de sa mère en mai 1712. Il fut probablement libéré peu après, car le 28 novembre 1712, M. de Pontchartrain lui délivra un brevet d'enseigne de vaisseau, connnandement dont le roi lui donna congé le 14 août 1713 (259). Il mourut au château de Fraisseix en Rosiers-Saint-Georges (Hte-V.) le 10 mars 1719, agé de 45 ans environ, et fut inhumé le lendemain dans l'église de Linars (260).

16-8) Anne de Gain, non encore baptisée et légataire de 6 000 livres en 1678, elle fut baptisée à Linars le1eroctobre 1682 (261). Elle vivait encore le 28 janvier 1699, date du testament de son frère François-Charles.

16-9) Philibert-Jules de Gain. Né posthume le 3 décembre 1678, il fut baptisé à Linars le 21 octobre 1685. Moine bénédictin, il testa en 1697 en faveur de son frère François-Charles, avant de prononcer ses voeux (262), testament qui fut renouvelé le 4 mai 1699 (263).

 

16' Degré

François-Charles de GAIN, chevalier, marquis de LINARS et de Chamberet (Corrèze), seigneur de Cougoussat (actuellement Coucoussac en Siecq, Charente-Maritime), des Salles (en Voutezac, Corrèze) et autres lieux, capitaine d'une compagnie de cinquante chevau-légers. Né vers 1665, il n'était pas baptisé en 1678, ce qui eut lieu en l'église de Linars le 12 décembre 1682. Il transigea le 19 septembre 1693 au sujet de la succession de son père avec sa mère, ses frères Annet et Philibert-Jules, et sa soeur Anne ; il est rappelé dans cette transaction que leur soeur Marie-Aimée était déjà morte de

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(257) même source, F 10.

(258) Chérin 88 - registres paroissiaux de St-Pierre-du-Queyroix.

(259) A.D.Hte-V., 4 E 43 / 220, dans l'inventaire des titres du château de Linars, dressé par le notaire Chaussade.

(260) LINARS, F 26 et F 27 - Nadaud : " Nobiliaire ... ", tome 2, page 256.

(261) Nadaud : " Nobiliaire ... ", tome 2, page 256.

(262) LINARS, F 10.

(263) A.D.Hte-V., 4 E 43 / 220, dans l'inventaire des titres du château de Linars.

 

maladie (264). Les 25 juin et 11 juillet 1695, Jean-François, marquis de la Baume, son beau-frère, lui délaissa le fief des Salles et une portion des dîmes de Saint-Vicq (Corrèze), moyennant 13 000 livres, pour les droits de Judith de la Baume, femme de François, dans la succession de son père (265). Il rendit hommage au roi pour son fief de Linars le 4 mai 1697 devant Dachès, greffier au bureau des finances de Limoges (266).

Il testa au château de Linars le 28 janvier 1699 devant Jean Bourdelas notaire royal, en faveur de sa femme, à charge de remettre son hérédité à son fils ainé, lui substituant ses autres enfants puis Annet et Philibert de Gain ses frères (267). Il mourut à Linars le 2 novembre 1710, âgé de 45 ans environ et fut inhumé le lendemain dans l'église. Son inventaire après décès fut dressé le 4 novembre par Allamay notaire royal à Châteauneuf (Hte-V.), à la requête de sa veuve (268). Contrairement à ses cousins de Gain de Montaignac, il négligea de déclarer ses armes à l'armorial d'Hozier en 1696 et reçut: " d'or semé de merlettes de sable, à un léopard rampant de gueules, armé et lampassé d'azur ", nous ignorons l'origine de ce blason (269).

Il épousa par contrat passé au château de Picon en Eynesse (Gironde) devant Isaac Brian notaire royal à Sainte-Foy-la-Grande (Gironde) le 31 juillet 1691 (270), Marie-Anne-Judith de la BAUME de FORSAC, fîlle de François de la Baume, chevalier, comte de la Baume, marquis de Forsac (en Benayes, Corrèze) seigneur de Masseré (Corrèze), Saint-Germain-de-Salembre (Dordogne), les Salles (en Voutezac, Corrèze), Ataux, Queyssac et autres lieux et d'Anne de Pierrebuffière, marquise de Chamberet (Corrèze). Elle apporta les terres de Chamberet et des Salles.

Le 7 juin 1712, elle fit dresser l'inventaire de Cougoussat après le décès de Marie-Anne de Ferrières de Sauveboeuf, sa belle-mère et, de 1713 à 1719, elle était en litige avec le chevalier de Linars, son beau-frère, au sujet de la succession de ses beaux-parents. Le 8 août 1720, à Paris, elle partagea avec son frère, le marquis de la Baume, divers meubles provenant de la succession de leur mère, parmi lesquels 18 tableaux et 55 marcs de vaisselle d'argent (271). le1eraoût 1723, elle donna à son fils Annet-Charles un inventaire des meubles garnissant le château de Linars : cet inventaire donne la description détaillée du château de Linars et de son mobilier, et mentionne les métairies de Boissonie, Crosrieux, Mazen-naud, le Buisson, Puylarousse, la Porte, Plantadas, la Fontpeyre, le Buisson, Salas, le Burg, le Nouhaud, la Malherie, Sautour-le-Petit, Buffengeas, Boulandie et Oradour (272).

Elle testa au château de Chamberet le 14 avril 1729 devant Chadevesne notaire royal, en faveur de Annet-Charles de Gain, son fils ainé, à charge de remettre son entière hérédité à son petit-fils IsaacAnnet à sa majorité, et léguant 12 000 livres à chacun de ses enfants, dont elle donne les prénoms, à l'exception de Thérèse de Gain, sa fille aînée religieuse, déclarée suffisamment dotée. Elle fit un codicille olographe au même lieu le 4 mars 1730 ; elle devait être très malade, car elle ne se souvenait plus du prénom de ses enfants ; elle léguait en effet au chevalier de Linars " dont je ne me souviens pas le nom de baptême ", le fief des Salles et la dîme de Saint-Vicq ; au comte de Linars " que je crois s'appeler Charles " 10 000 écus rapportant 1 200 livres, et à sa fille religieuse aux Allois, 20 livres de pension annuelle (273)

Enfants :

17-1) Annet de Gain. Cité comme fils ainé dans le testament de son père le 28 janvier 1699, il mourut sans doute en bas-âge.

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(264) Chérin 88.

(265) LINARS, F 10

(266) LINARS, I 271.

(267) LINARS, F 28.

(268) LINARS, F 10 et F 30 - Nadaud: " Nobiliaire ... ", tome 2, page 253.

(269) J. Moreau de Pravieux : " Armorial général de France ... généralité de Limoges ", Dijon 1894, page 129, n° 289.

(270) LINARS, F 25 - Chérin 88.

(271) LINARS, F 10 et F 29.

(272) LINARS, F31.

(273) LINARS, cotes F 33 et F 34.

 

17-2) Thérèse de Gain, demoiselle de Linars. Sans doute est-ce elle " la fille aînée non encore baptisée " qui fut légataire de 10 000 livres le 28 janvier 1699. Filleule de sa tante DianeThérèse, elle devint religieuse aux couvent des filles de N.-D. de Limoges. Elle testa le 25 août 1714 (probablement le jour de sa prise d'habit), léguant 5 sols à chacun de ses frères et soeurs au nombre de cinq, et instituant sa mère héritière universelle (274). Elle était religieuse professe en l'abbaye des Allois de Limoges lors du testament de sa mère en 1729.

17-3) Lucrèce de Gain, déjà baptisée et légataire de 10 000 livres en 1699, elle ne vivait plus en 1729.

17-4) Annet-Charles de Gain, qui suit.

17-5) Charles-Annet de Gain, auteur de la branche des barons d’ENVAL, rapportée au § III, page 99.

17-6) Joseph-François de Gain, chevalier puis comte de Linars. Baptisé le 14 mai 1711 à Linars, il eut pour parrain François de Carbonnières, chevalier, marquis de la Capelle-Biron, et pour marraine Thérèse de Gain, sa tante. Sa mère lui lègua en 1729 une somme de 12 000 livres, plus 1 200 livres supplémentaires " lorsqu'il aura une place de page dans la maison du roi " (275). Mousquetaire de la deuxième compagnie le 25 mars 1726, capitaine au régiment de Nicolaï dragons le1eroctobre 1742, lieutenant-colonel le 4 juillet 1752, il obtint du duc de Broglie, commandant en chef de l'armée d'Allemagne, un passeport donné à Francfort le 12 juin 1761 pour se rendre à Malte (276). Brigadier le 23 décembre de la même année, il se retira du service en 1763 avec une pension de 2 000 livres, et obtint le 20 avril 1768 le brevet de maréchal de camp (277). Il mourut au château d'Enval en Chamberet (Corrèze) le 12 mars 1773.

17-7) Jeanne-Françoise de Gain. Le 14 avril 1729 sa mère lui lègua la somme de 12 000 livres payable à sa majorité ou à son établissement, et " quatre paires d'habits complets, avec quatre coiffures, qui ne seront pas des moindres ". Dotée de 30 000 livres, elle épousa par contrat passé au château de Linars devant Coulaureix notaire royal le 6 février 1732 (278), Hubert de BOSREDON, chevalier, comte de COMBRAILLES (paroisse près de Pontaumur, Puy-deDôme), marquis de Chaslus, seigneur de Soubrevèze (en Marchastel, Cantal), Ransigeat (en Saint-Merd-la-Breuille, Creuse), Manoux, Méouze (en Saint-Oradoux-de-Chirouse, Creuse) et autres lieux, fils de Claude de Bosredon, chevalier, comte de Combrailles et de MarieAntoinette de Bardon. Jeanne-Françoise mourut au château de Combrailles le 22 mai 1787.

 

17° Degré

Annet-Charles de GAIN, chevalier, marquis de LINARS et Chamberet (Corrèze), seigneur de Cougoussat, les Salles et autres lieux. Né à Linars le 3 juillet 1698, il n'était pas encore baptisé lors du testament de son père le 28 février 1699, qui lui légua 10 000 livres ; il fut reçu page du roi en sa petite écurie en 1709. Le 17 septembre 1717, par contrat reçu Latreille notaire royal, alors qu'il se trouvait au château de Chamberet " incommodé et détenu au lit ", il déclara que lorsqu'il était à Paris au service du roi, il fut assigné en son château de Linars afin de rendre hommage au roi pour ladite terre ; compte tenu de son indisposition, il nommait maître Hippolyte Monteil, praticien, son procureur à cet effet. Ce

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(274) LINARS, F 10.

(275) LINARS, F 33.

(276) Chérin 88.

(277) S.H.A.T. Yb 130, folio 293 et 613, folio 3.

(278) Chérin 88.

 

n'est que le 20 décembre 1730 qu'il rendit enfin hommage au roi, à charge de fournir dénombrement dans les 40 jours, devant Dachès, greffier au bureau des finances de Limoges (279).

Vers 1735, il fit déclaration pour l'imposition des dixièmes établie en 1734, des revenus de sa terre de Linars, composée de six domaines, près de 1 000 setiers de dîmes et rentes, sept étangs, un moulin et un four banal (280). Le1erseptembre 1742, il vendit à Joseph Durand, seigneur du Boucheron (en Aixe-sur-Vienne, Hte-V.), la plus-value réalisée sur le lieu noble des Farges, la métairie des Farges et le repaire de la Goubertie, le tout près d'Aixe-sur-Vienne, délaissés à titre d'antichrèse par feu Gaston de la Marthonie, seigneur de Combas (en Vicq, Hte-V.) à Jean de Creuzenet, notaire de la juridiction d'Aixe, et à Pierre Mandat, sieur du Picq, par contrat du 6 août 1618. Annet en était héritier comme petit-fils de Charles de Gain de Linars, lui-même héritier d'Anne de la Marthonie, fille de Gaston, sa demi-soeur (cf. supra degrés 14 et 15). Cette vente fut consentie moyennant 16 000 livres, sous déduction de l'antichrèse aux engagistes dont l'héritière était alors Marie de Creuzenet des Farges, marquise de Bony de Lavergne. Le 11 mai 1749 (Dauriat notaire royal à Limoges), il vendit à Pierre Martin, écuyer, seigneur du Reynaud (en Saint-Hilaire-Bonneval, Hte-V.), diverses rentes sur les mas du Pont, du Burg, de Salas et de Saletas en Linars, avec tous droits seigneuriaux, sauf la haute justice et le guet, moyennant 3 194 livres, en paiement de pareille somme qu'Annet devait à l'acquéreur depuis 1747 (281). Vers 1750, il vendit sa seigneurie de Cougoussat à Pierre Vantongeren, banquier et fabricant de papier à Angoulême puis trésorier de France au bureau des finances de Limoges. Il mourut en son château de Linars le 19 mai 1768, et fut inhumé le lendemain dans l'église.

Il épousa par contrat passé au château de Saint-Auvent (Hte-V.) devant Vaslet et Peccadeau, notaires royaux à Brigueuil (Charente) le 18 juillet 1723 (282), Anne PERRY de SAINT-AUVENT, dotée de 70 000 livres et de 2 000 livres pour ses habits nuptiaux, fille d'Isaac Perry, chevalier, marquis de Montmoreau (Charente), comte de Saint-Auvent, seigneur de la Chauffie (en Pressignac, Charente) et autres lieux, et d'Anne de Rochechouart-Pontville, comtesse de Saint-Auvent.

A l'occasion de ce mariage, Judith de la Baume de Forsac donna à son fils la moitié de tous ses biens, l'hérédité de son époux et la jouissance de Linars, en contrepartie d'une rente annuelle de 1 000 livres et d'un appartement meublé dans le château de Linars, elle se réservait de substituer les enfants mâles à naitre de ce mariage et, à défaut, les frères d'Annet. Le1eraoût suivant, l'inventaire des meubles délaissés etait dressé au château de Linars.

Enfants (tous baptisés à Linars) :

18-1) Isaac-Annet de Gain, qui suit.

18-2) Anne-Charlotte de Gain, baptisée le 12 octobre 1727.

18-3) Jeanne-Françoise de Gain, baptisée en juin 1729.

18-4) Jean-Pierre de Gain, chevalier de Linars. Baptisé le le 21 septembre 1730, il fut reçu l'un des pages du Grand-Maître de l'Ordre de Malte, sur preuves des 12 novembre 1741 et 1er juin 1743 ; il fut ensuite admis chevalier de cet Ordre, vers 1750. En 1741 et 1742, il eut pour précepteur au château de Linars le futur académicien Jean-François Marmontel (1723-1799) : " Le marquis de Linars me fit témoigner par son prieur, l'extrême désir qu'il avait que je voulusse donner ce temps de repos à un petit chevalier de Malte, l'un de ses fils, aimable enfant, mais dont l'instruction avait été jusque-là négligée ... Je n'ai qu'à me louer des marques de bienveillance et d'estime dont je fus honoré dans cette maison distinguée, où toute la noblesse du pays abondait. " (283). Cornette au régiment de Bartillat-dragons le 10 avril 1745, réformé le 10 octobre 1748, il devint lieutenant en second le 8 décembre 1751,

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(279) LINARS, I 272 bis et I 273.

(280) LINARS, F 35.

(281) LINARS, F 37 et F 38.

(282) LINARS, F 31 et A.D. Hte-V., 4 E 33/581.

(283) " Mémoires de Marmontel ", tome 2, page 36.

 

lieutenant le 17 juillet 1753, capitaine le 7 mars 1761 et à nouveau réformé en 1763. Remplaçant du capitaine de la compagnie du mestre de camp dans le même régiment le1erjanvier 1765, il passa à une autre compagnie en 1771 et devint capitaine en second en 1776. Il se retira du service le 21 avril 1779, avec une pension de 890 livres (284). Entretemps, il avait été nommé commandeur de Feniers (Creuse), Ordre de Malte, en 1778, en remplacement de Louis-Alexis de Lestrange. Commandeur de Paulhac (en Saint-Etienne-de-Fursac, Creuse) en 1783, il donna à la chapelle de cette commanderie un autel comportant un cuir gaufré à ses armes (qui subsiste toujours). En 1787 et 1789, il visita pour le compte de l'Ordre la commanderie de Chamberaud (285). Il demeurait à Saint-Léonard (Hte-V.) le 29 septembre 1791, date à laquelle, conjointement avec François-André de Pestels, il prit à ferme la terre d'Enval, appartenant alors à son cousin gennain, Jacques-Annet de Gain, baron d'Enval (286).

18-5) Antoine de Gain, baptisé le1erseptembre 1734.

18-6) Pierre de Gain, abbé de Linars. Baptisé le 2 avril 1737, il fut reçu chanoine-comte de Lyon le 17 avril 1752, et pris possession de son canonicat le 18 novembre suivant (287). Abbé commendataire de l'abbaye de Sendras en Lyonnais dès le 16 janvier 1769, date du deuxième contrat de mariage de son frère Isaac auquel il assista, il était vicaire général du diocèse d'Arles (Bouches-du-Rhône) en 1770. Le 16 mars 1787, il demeurait en son hôtel, cloître St-Jean, paroisse St-Pierre-le-Viel à Lyon, lorsqu'il donna procuration pour assister à l'inventaire des titres du château de Linars (288). Il vivait encore en 1789 (289).

 

18° Degré

Isaac-Annet de GAIN, chevalier, marquis de LINARS et de Chamberet, seigneur des Salles, Manzeix et autres lieux, baron de Montchaude (Charente, du chef de sa seconde épouse). Appelé le marquis de Chamberet du vivant de son père, il naquit en 1726. Cadet-gentilhomme le1erjanvier 1739, cornette le 11 avril 1742, il devint capitaine le 26 mars 1744 dans la compagnie de M. de Veyny de Marcillac " son oncle " (290), au régiment mestre de camp général cavalerie ; il fut réformé le 22 avril 1749 et reçut alors la croix de chevalier de St-Louis (291). Le 26 mars 1762, le roi lui accorda une pension de 600 livres (292).

Le 30 juillet 1767, par contrat reçu Ardant et Dauriat, notaires royaux à Limoges, il vendit son marquisat de Chamberet à Jacques de Labachelerle de Neuvialle, chanoine d'Eymoutiers (Hte-V.)

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(284) S.H.A.T. Yb 130, folio 329, 131 folio 269, 132 folio 147 et 613, folio 23 (dossier personnel sous le nom de Jean-Pierre de Linars de Gains).

(285) A.D. Rhône, fonds de Malte, 48 H 97, 102, 104, 106, 130, 132, 1053, 1489, 1861, et 3177.

(286) A.D. Corrèze, B 506.

(287) A.D.Hte-V., 4 E 43 / 220, dans l'inventaire des titres du château de Linars. Les chanoines-comtes de Lyon devaient prouver huit quartiers de noblesse, une ligne patemelle noble depuis 1400, et une ligne maternelle noble sur huit générations.

(288) même source.

289) La Roque et Barthélémy: " Catalogue des gentilhommes ... Lyonnais ", page 27, liste des chanoines-comtes de Lyon en 1789.

(290) Michel de Veyny, chevalier de St-Louis, comte de Marcillat (Puy-de-Dôme), capitaine au régiment mestre de camp général. Sa soeur Catherine de Veyny avait épousé en 1702 François-Aymé de Joussineau, chevalier, comte de Fayat, fils de Philibert de Joussineau et de Claude de Gain (cf § 11, degré 15-3) (Abbé Michel Peynot : " Marcillat et ses environs ", la Petite-Marche 1927). Son frère Henri de Veyny, chevalier, marquis de Femoël (Puy-de-Dôme), s'était retiré au château de Linars, où il testa le 9 août 1754 (Parelon notaire royal), en léguant notanunent 10 000 livres à la marquise de Linars " pour bon et aimable accueil et amitié qu'il avait reçus et recevait dans la maison de Linars, dans laquelle il était depuis plus de vingt ans " (LINARS, E 15).

(291) S.H.A.T. Yb 130, folio 7 verso.

(292) A.D.Hte-V., 4 E 43 / 220, dans l'inventaire des titres du château de Linars

 

moyennant 90 000 livres dont 41 872 servirent à payer ses dettes, parmi lesquelles 20 000 livres envers Jean-Baptiste Chapelle de Jumilhac, comte de Saint-Jean-Ligoure, frère de sa première femme (293). Il rendit hommage au roi le 20 juin 1772 pour ses terres de Linars et de Manzeix, obtenant mainlevée de saisie féodale, devant Bardy greffier au bureau des finances de Limoges (294). Le 4 septembre 1773 (Louis Chaussade, notaire royal à Linars) il vendit à Léonard Martinot, sieur de Lavalade, notaire royal à Saint-Méard (Hte-V.), une rente noble sur le tènement de Plantadas en cette paroisse, moyennant 1 300 livres, sous réserve de toute justice et droit de guet. Le 29 décembre suivant, ce fut justement ce Léonard Martinot qui reçut la vente qu'Isaac-Annet consentit à Jean-Louis Chaussade, juge de Linars, d'une rente sur le tènement de Trasrieux en Saint-Méard, pour le prix de 1 200 livres et sous les mêmes réserves. Enfin quelques jours après, le 7 janvier 1774 (Louis Chaussade, notaire royal à Linars), il vendit de nouveau à Léonard Martinot une rente noble sur le lieu de Médas en Saint-Méard, moyennant 2 400 livres, se réservant toujours les justices et le guet (295). Il commit l'incroyable erreur de se fourvoyer dans une procédure contre François-Pierre de Viantais, officier au régiment royal-infanterie, dont l'arrière-grand-mère Marguerite Reynaud était bénéficiaire d'une rente annuelle de 264 livres au capital de 6 600 livres constituée par Judith de la Baume de Forsac le 22 décembre 1727 (Estienne notaire royal à Limoges), sous la caution d'Annet de Gain, et qui ne fut pas payée. Après une longue procédure, son créancier obtint du parlement de Bordeaux des lettres de debitis le 22 avril 1775, et la saisie de Linars et des Salles fut effectuée le 26 mai suivant.

Le procès-verbal de saisie décrit Linars de la façon suivante : " Ledit château ayant quatre faces et une tour à chaque coin, couvert en partie en ardoise, et en partie en tuile plate et tuile creuse, avec une grande cour au milieu de laquelle est un jet d'eau. Deux portails, l'un ayant son entrée et sortie sur le bourg, au dessus duquel est un colombier ou grenier à foin et au dessus du toit deux girouettes ; l'autre portail ayant son entrée et sortie sur la chaussée de l'étang appelé de la porte. Ledit château composé en entrant par le portail du côté du bourg de Linars : à main droite, d'une grange à foin, d'un grenier par dessus, d'une petite écurie, d'une grande, et d'une petite chambre dans le bas; de l'autre côté deux granges, dont l'une avec deux étables à bestiaux, une grande écurie, un grenier par dessus, à chaque bout une girouette, trois petites étables à cochon ou volailler. (Il s'agit de la description du grand bâtiment de communs qui existe toujours ; suit la description du château lui-même détruit sous la Révolution :) Au rez-de-chaussée, une salle, un salon, une chambre d'assemblée, au dessus d'icelle deux chambres et une galerie par dessus. Une cuisine à rez-de-chaussée, un office et les décharges de cuisine, au dessus d'icelle deux chambres et des galeries par dessus, deux autres chambres et des galeries par dessus. Cinq autres chambres au rez-de-chaussée, et cinq autres chambres par dessus. Et encore au rez-de-chaussée une boulangerie avec un four et deux petites chambres par dessus ". S'ensuit l'état des terres, prés, bois, métairies, rentes et dîmes saisis, avec le four banal situé au milieu du bourg de Linars, le moulin banaret avec son étang et le moulin de la Maillerie avec son étang.

Le procès-verbal de saisie des Salles (en Voutezac, Corrèze) décrit " la maison de maître composée savoir le bas un salon, deux chambres, une décharge, un cabinet, à côté d'icelui des latrines et un corridor, à l'occident duquel il y a des degrés pour descendre à une cave voutée qui est au dessous ; le haut de ladite maison consistant en trois chambres, l'une avec une antichambre et les deux autres avec chacune un cabinet. Ladite maison a la mansarde couverte d'ardoise, sur le toit de laquelle il y a deux girouettes. ". Suit l'état des dépendances, terres, prés, bois, cens, rentes et dîmes (296).

Après la saisie, M. de Linars quitta son château qui fut donné à ferme à Jacques Mosnier, sieur de la Ribière, bourgeois de Châteauneuf-la-Forêt (Hte-V.), et se retira dans le très beau château de Montchaude en Angoumois, apporté par sa seconde épouse. Il y mourut trois ans plus tard, âgé d'environ 52 ans, et fut inhumé le 27 novembre 1778 dans l'église de Montchaude ; le 22 décembre suivant, Louis Chaussade, juge de Linars, procéda à l'inventaire du château de Linars dans l'intérêt de son fils mineur, héritier présomptif (297).

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(293) Archives du château de Saint-Jean-Ligoure.

(294) LINARS, I 273.

(295) LINARS, F 43, F 44 et F 45.

(296) LINARS, F 46.

(297) LINARS, cotes F 46 et F 47

 

La saisie de Linars ne fut dénouée que le 20 septembre 1786 aux enchères du parlement de Bordeaux où Léonard Bourdeau, écuyer, seigneur de Lajudie (en Saint-Martin-le-Vieux, Hte-V.), se porta acquéreur des seigneuries de Linars et des Salles pour la somme considérable de 357 000 livres, après une rude bataille de surenchères contre Louis Naurissart, directeur de la Monnaie de Limoges (298). C'est à la suite de cette acquisition que les archives de la seigneurie de Linars furent transportées au château de Lajudie où, après quelques vicissitudes, elle se trouvent encore. Le château lui-même fut partiellement détruit lors de la Révolution : le 7 messidor an Il l'ingénieur des travaux publics Deville notait que les communes de Linards et de Châteauneuf avaient exécutés la loi " en faisant ôter des ci devant châteaux toutes les marques de féodalité et en faisant abattre les tours qui donnaient à ces habitations un caractère de forteresse ". Les constructions subsistantes furent démolies en 1839, pour être remplacées par le bâtiment actuel (299).

Isaac épousa l°) par contrat du 8 février 1755 (300) passé au château de Saint-Jean-Ligoure devant Poulard notaire royal à Limoges, Louise-Françoise-Charlotte CHAPELLE de JUMILHAC, dotée de 60 000 livres, fille de feu Jean-Baptiste-Joseph Chapelle de Jumilhac, chevalier, comte de Saint-Jean-Ligoure, seigneur de Pomaret, la Serre, Lésignac, Foumet et autres lieux près de Saint-Jean-Ligoure, et de feue Charlotte-Éléonore de Saint-Chamans. Elle mourut au château de Linars le 14 mars 1760, agée de 23 ans, et fut inhumée dans l'église de cette paroisse le lendemain..

Il épousa 2°) par contrat reçu Tilhard notaire royal à Barbezieux (Charente) le 16 janvier 1769 (301), Marie de LIVENNE, dame de Montchaude (Charente), fille de Jean-Léon de Livenne, chevalier, seigneur du Breuil-Bastard (en Bredon, Charente-Maritime), le Chatelars et autres lieux, et de Marie de Texier (302).Dans ce contrat, Anne Perry de Saint-Auvent donna à son fils tous ses biens, à l'exception de 15 000 livres, plus une rente de 1 500 livres pour elle-même et une autre rente de 5 000 livres pour ses fils puînés Jean et Pierre.

Marie de Livenne naquit en 1723. Elle hérita du château de Montchaude après la mort de sa lointaine parente Henriette de Saint-Gelais, fille de Jean de Saint-Gelais, marquis de Montchaude, et d'Henriette de la Rochefoucauld, et veuve d'Armand de Gourdon de Genouillac, comte de Vaillac. Veuve, elle demanda le 10 février 1779 la levée des scellés du château de Linars pour procéder à l'inventaire des meubles qui lui appartenaient en propre, et garnissaient ledit château (303). Elle se fit représenter par Henry Gaspard de la Porte-aux-Loups à l'assemblée de la noblesse de Saintonge, qui se tint à Saintes (Charente-Maritime) le 16 mars 1789 pour l'élection de ses députés aux Etats-Généraux (304).

Elle mourut à Angoulème (Charente) le 13 brumaire an XII (5 novembre 1803) ; sa succession, principalement composée du château de Montchaude et de 416 journaux de terres, prés, bois, vignes et terres incultes, revint pour les trois-quarts à Anne-Marie de Livenne, femme de Jean-Bertrand de la Laurencie de Charras, sa soeur, et pour le dernier quart à Joseph et Philippe de Barbezières, ses petits neveux. Par contrat du 4 juillet 1813 (Mathé-Dumaine, notaire à Angoulême), Madame de la Laurencie qui n'avait pas de descendants, fit donation de tous ses biens, dont le château de Montchaude, à son neveu Jean-Baptiste-Auguste-François-Marie de la Laurencie de Charras (305).

Enfants (tous baptisés à Linars) :

19-l) 1° lit: Annet-Charles de Gain. Baptisé le1eraoût 1756, il mourut à Linars le 28 août 1764, où il fut inhumé dans le choeur de l'église.

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(298) Louis Naurissart se consola de n'avoir pu obtenir Linars en achetant peu après, de la famille de Villoutreys, le château de Brignac en Royères (Hte-V.), dont il entreprit la reconstruction partielle avec l'architecte limousin Brousseau.

(299) A.D.Hte-V., L 195 et B.S.A.H.L. tome 83 (1951) p.v. page 70.

(300) LINARS, F 39.

(301) Chérin 88.

(302) Beauchet-Filleau, tome 6, page 194, généalogie Livenne.

(303) LINARS, F 47.

(304) La Morinerie : " la Noblesse de Saintonge et d'Aunis ", Paris 1861, page 67.

(305) " Héraldique et Généalogie ", n° 140, juillet-septembre 1996, page 293, et n° 143, avril-juin 1997, page 186, communications de Monsieur l'abbé P. Bureau.

 

19-2) 2° lit: Charles de Gain. Né le 23 juillet 1770, baptisé le 8 octobre suivant, il mourut à Linars le 23 mars 177 1, où il fut également inhumé dans le choeur de l'église.

19-3) François de Gain. Né le 14 mars 1771 et baptisé le lendemain. Le 22 décembre 1778, l'inventaire après décès de son père fut dressé pour préserver ses droits. Il mourut à Montchaude (Charente) âgé de 9 ans, et fut inhumé dans l'église de cette paroisse le 13 juillet 1780 (306).

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(306) même source.

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